Rue Pharaon De Winter:

pharaon

La rue s’étend du monument britannique à la becque.

Pharaon de Winter est un peintre né à Bailleul le 17 novembre 1849, et décédé à Lille le 22 juin 1924. Dans sa jeunesse, il suit les cours d’Edouard Swynghedauw à l’académie de dessin de la ville. En 1869, l’obtention d’une bourse de la fondation De Puydt lui permet d’accéder aux Beaux-Arts de Lille. Il devient ensuite professeur à Lille. Reçu au concours d’entrée à l’école des Beaux-Arts de Paris en 1872, il entre à l’atelier du peintre Cabanel. En 1877, Pharaon s’installe à Bailleul, rue de Cassel. Il est nommé professeur aux Beaux-Arts de Lille en 1887, où il s’installe en 1889. En 1905, De Winter reprend la direction des Beaux-Arts de Lille. Son atelier bailleulois est anéanti à la fin de la guerre 14-18. La municipalité lui rend hommage lors de son décès en 1924. Un autoportrait, datant de 1905, se trouve au musée Benoît de Puydt de Bailleul (Don de sa fille, en 1925).

Sur le plan de Deventer de 1565, elle figure sous le nom : Outtersteene straete. Ensuite, c’est la rue des Moulins, puis la rue Pharaon de Winter (depuis le 6 octobre 1930). Beaucoup de Bailleulois ont continué à l’appeler « Rue des Moulins », même après 1950 ! Au XVIe siècle, la rue comportait 7 moulins, y compris le moulin du prince, Gravensmolen, et une dizaine de maisons du côté oriental. J. Ficheroulle indique en 1953 qu’il existait dans cette rue face à la rue de l’Empereur un abreuvoir et une place appelée curieusement Place du Rivage. Une chapelle dédiée à Saint Josse, certainement une erreur de transcription, plus certainement Saint-Joseph, faisait front à la rue d’Occident. Elle a été détruite pendant la Révolution. Une plaque apposée sur le mur bâtiment communauté des communes – place britannique – indique : sur cet emplacement, avant la révolution se trouvait la chapelle Saint-Josse en flamand Ioos.

Les moulins ont disparu à partir de la fin du XVIIIe siècle. Deux moulins y figurent encore sur le plan cadastral de 1811. La maison natale et l’atelier du peintre Pharaon de Winter, se trouvaient dans cette rue avant la guerre 1914-1918. La dénomination de la rue est adoptée lors de la séance du 6 octobre 1930 du Conseil municipal, mais les Bailleulois ont continué à l’appeler « rue des Moulins » pendant de nombreuses années.

Lors de la séance du 5 février 1971, le Conseil municipal adopte la proposition de cession gratuite à la commune du terrain appartenant à Rosa De Winter (fille de Pharaon) pour la construction du FPA, moyennant 2 conditions :

–          ce foyer portera le nom de béguinage ou de résidence Pharaon De Winter

–          l’entretien perpétuel par la ville de la tombe de Pharaon De Winter.

Dans cette rue se trouve la porte d’entrée arrière de l’ancienne communauté de communes où se situe maintenant le LIHF, du Cercle : l’info, histoire de Flandre qui a ouvert ses portes lors des journées du patrimoine le 17 septembre 2016. Dans cette maison il y a également Flandres télévision, créé en octobre 2013 en particulier par Antoine De Bucq. C’est une Web TV associative composée de bénévoles, qui proposent des reportages vidéo sur le territoire de la Flandre française.

Rue Paul Perrier :

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Paul Perrier est né à Bailleul le 4octobre 1855, et y est décédé le 16 septembre 1945. Il était  marchand de fer. Il a été conseiller municipal à Bailleul du 6 avril 1907 au 17 mai 1925. Il a été pris en otage par les Allemands au début de la Première Guerre mondiale, lors de la première invasion de Bailleul (du 8 au 14 octobre 1914). Il remplit les fonctions de maire, suite à la démission d’Albert Cortyl, d’octobre 1919 au 10 décembre 1919. Le 10 décembre 1919, après les élections du 30 novembre et du 4 décembre 1919, il est élu maire au 1er tour, mais refuse le poste. Il reste conseiller municipal. Il a aussi été conseiller Général de Bailleul et vice-président du Conseil Général du Nord.

Un chemin étroit figure sur le plan cadastral de 1811, il a disparu sur celui de 1858. En 1921, il est décidé de remplacer la ruelle du cimetière par une rue de 8 m de largeur. La rue relie l’entrée du cimetière à la rue de Lille. A l’entrée du cimetière, créé à cet endroit en 1799, se trouvent 2 bâtiments de style flamand : la maison du gardien, reconstruite en 1923, et la chapelle Notre Dame de Hal (ou de Halle), reconstruite en 1929. Cette dernière fut construite la première fois en même temps que le cimetière, Notre Dame de Hal étant très honorée en Flandre. On y trouve à l’intérieur une vierge  qu’on appelle « Vierge Noire » en raison de sa couleur liée au bois sombre dans lequel elle a été façonnée. La chapelle fut détruite en 1882, puis reconstruite en style gothique et enfin reconstruite en 1929 après la destruction de 1919. La dénomination de la rue est adoptée lors de la séance du 22 avril 1954 du conseil municipal : « des constructions à usage d’habitation devant être érigées prochainement dans la rue qui part de la Route Nationale 42 pour aboutir au cimetière et à la rue des Sœurs Noires, nous croyons qu’il serait opportun de donner un nom à cette voie publique en état de viabilité. Nous vous invitons à délibérer sur cette question. Le Conseil municipal, après délibération et vote à mains levées, décide que la voie urbaine susvisée sera dénommée « rue Paul Perrier », en hommage public à ce citoyen bailleulois, ancien maire, ancien vice-président du conseil général et doyen d’âge de cette assemblée, qui a rendu d’innombrables services à la population et à l’administration, décédé le 16 septembre 1945. »

Dans cette rue, nous avons de nombreux éléments qui rappellent l’histoire de la ville et ce qu’elle a vécu en particulier, le blockhaus des années 40 qui fut détruit dernièrement pour mettre en place la nouvelle salle de musculation, un des rares blockhaus en ville. Ensuite le grand hangar proche du cimetière et qui aujourd’hui est le siège d’associations dont l’aquariophilie et la colombophilie, est qui fut un temps garage pour les camions des pompiers. L’association de la colombophilie rappelle d’ailleurs que Paul Perrier était lui-même un très grand colombophile, ses pigeons furent tous tués en octobre 1914 par les Allemands à leur arrivée. Paul Perrier refit son pigeonnier plus tard. La porte qui donnait sur la rue et qui était l’ouverture vers la ville des camions de pompiers est aujourd’hui bouchée et une monumentale fresque de Francis Parazote agrémente cette rue. La société Sens garait également quelques bus dans un grand hangar plus proche de la rue de Lille.

Rue Frédéric Moeneclaey :

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Frédéric Moeneclaey est né à Hondschoote le 6 février 1838, et est décédé à Bailleul le 24 juillet 1917. Il est d’abord avocat au barreau de Dunkerque, puis juge de paix du canton Sud-Ouest de Bailleul en 1869 ; il démissionne de son poste en 1881, voulant continuer à habiter notre ville où il s’était acquis des droits de cité par son mariage et une présence de douze années. Entré au conseil municipal le 6 mai 1888, Frédéric Moeneclaey fut élu premier adjoint le 15 mai 1892. Nommé maire le 7 avril 1907, à la mort d’Emile Hié, il reste maire jusqu’à son décès en 1917. Il a été pris en otage par les Allemands au début de la Première Guerre mondiale, lors de la première invasion de Bailleul (du 8 au 14 octobre 1914). Il fut un maire très actif pendant la guerre 1914-1918 pour venir en aide à la population bailleuloise et faciliter la vie des troupes britanniques à Bailleul.

Rue percée en 1653 après l’incendie des maisons de la rue des Capucins (actuelle rue Edmond de Coussemaker), pour relier le couvent des Capucins à la place. Elle eut comme nom « petite rue des Capucins » à sa création, quoiqu’elle possédait déjà un autre nom… en effet, dans le texte de la chronique flamande du 17e siècle il y est écrit : « Après l’incendie, les pères Capucins, à leur requête, reçurent du magistrat de la ville une nouvelle rue qui s’étendait depuis le marché jusqu’à leur couvent. Dans cette rue commencèrent d’abord à construire 3 ou 4 Wallons. On n’entendait parler rien d’autre que le Wallon et c’est pourquoi les fous nommèrent cette rue, rue de l’Alleu, laquelle s’appelle encore ainsi aujourd’hui. » Ainsi elle avait le nom de rue de l’alleu, mais nous n’avons jamais trouvé ce nom hors de la chronique. A la Révolution, elle porte d’après les recherches de Jean-Pascal Vanhove le nom de rue de la Concorde ou de la Constitution, mais peu de temps. Elle prend le nom de rue des Capucins après la Révolution de 1789, nom largement encore aujourd’hui donnée par la population à cette rue même si elle prit le nom de Frédéric Moeneclaey en 1930. Aucun nom sur le plan cadastral de 1811, petite rue des Capucins sur celui de 1858.

Une carte postale d’avant la grande guerre nous montre un café à l’enseigne « café de la monnaie » il est vrai que la rue donnait face à la caisse d’épargne. Aujourd’hui cette rue est surtout le siège de nombreux garages privés, heureusement quelques belles maisons lui confèrent encore un cachet typiquement flamand.

Une association bien connue y a son siège social, La Sauce. Elle est créée en 1999, pour fédérer les artistes du territoire autour de manifestations culturelles locales. Comme elle le dit elle-même « forte de ses valeurs de respect, d’ouverture et de convivialité, La Sauce œuvre à développer la mise en place d’activités d’expression et de création pour l’épanouissement de l’individu. »