Avenue Emile Colpaert

colpaertEmile Colpaert est né à Bailleul le 15 juin 1826. En 1853, il fonde la Société Philanthropique à Bailleul. En 1855, la Société crée le premier cortège carnavalesque du mardi gras. Emile Colpaert quitte Bailleul pour Lille, puis le Pérou en 1858. On perd ensuite sa trace. En 1865, il est remplacé par Augustin Pruvost à la tête de la Société Philanthropique.

En 1853, Emile Colpaert eut l’ingénieuse idée de créer un géant « qui ne serait pas comme les autres ». Alors Colpaert décida de personnifier le plus sympathique personnage inventé par Rabelais. Et il créa Gargantua « fils de Gargamelle et de Grandgousier ».

Qui dit Gargantua dit Carnaval ! Et il ne saurait faire abstraction ici de la chanson que créa à priori Colpaert pour accompagner le géant de la ville nous vous donnons ici celle qui est indiquée sur le site de skassoulets sachant les couplets 1-2 et 4 qui sont chantés aujourd’hui.

Refrain : Carnaval n’est pas mort, car il vit encor’ (bis) En geef maar een wafer, Aan mijnheer Galaffer Voilà voilà voilà, Voilà Gargantua, Voilà voilà voilà, Voilà Gargantua En hy komt toe, en hy komt toe Met eenen hals gelijk een dikke koe.

1 :      Il tient la tête du cortège

Il en est le tambour major Mais s’il se levait de son siège

Il serait bien plus grand encore

2:       Il est le fils de Gargamelle

Et du célèbre Grandgousier Sa mère avait la trogne belle

Son père avait un grand gosier

4 :      Si vous entendez sur la place

Retentir un coup de mousquet Ne vous étonnez pas de grâce

C’est le géant qui lâche un pet

Rue Coisne et Lambert :

La rue a été percée en 1954 sur des terrains appartenant à la société Coisne et Lambert. Tout le long de cette rue, des maisons ont été construites pour loger une partie du personnel de la filature des Flandres qui se trouvait en bas de la rue de la gare.

Le 11 avril 1927 eut lieu l’inauguration de la filature des Flandres (Coisne et Lambert) qui est une filature de coton.

La Filature des Flandres, qui s’est appelée Flandres Denim dans ses dernières années, a employé jusqu’à six cents personnes, avant de fermer ses portes au printemps 1996 puis de disparaître sous la pelle des démolisseurs durant l’été 2006, pour laisser place à un ensemble de près de trois cents logements. L’inauguration se déroule le 11 avril 1927, et elle constitue un véritable événement pour la ville de Bailleul. Le quartier de la gare est orné de drapeaux et le conseil municipal au grand complet est là pour accueillir les familles Coisne et Lambert venues d’Armentières.

« La première manifestation fut la bénédiction d’un superbe crucifix à l’entrée des bâtiments. Puis les machines furent mises en mouvement et on put admirer le perfectionnement des mécanismes et l’ampleur des travaux exécutés en un si bref délai », s’enthousiasme L’Indicateur dans son édition du 16 avril. Pendant que les machines commencent à tourner dans les ateliers, les personnalités sont reçues dans les bureaux où des vins d’honneur sont servis. Des discours sont prononcés par le maire, Natalis Dumez, par l’abbé Talleu, curé de Saint-Amand, et par Henri Coisne, sous la responsabilité duquel est placée l’usine. On se presse alors à l’embauche : à l’époque, on commence à travailler très jeune. « Comme j’avais mon certificat d’études, je n’ai pas dû attendre d’avoir 13 ans pour entrer à la filature », se souvient une ancienne ouvrière qui, née en janvier 1921, a commencé à travailler en octobre 1933. « Ma mère est allée me présenter au directeur, M. Van Assche. Il m’a demandé de venir travailler le lundi suivant. J’y suis allée, et j’ai commencé à apprendre le métier sur le tas, avec les plus anciennes. »

coisne-et-lambert

La rue du général Cheroutre :

Henri Cheroutre est né à Bailleul.

Selon le site du ministère le 10 janvier 1847 d’un père employé aux chemins de fer. Il s’engage à 20 ans dans l’armée. Son service terminé, il entre à St Cyr. Il participe à la guerre du Tonkin avec le grade de capitaine. Promu commandant, il prend le commandement du bataillon du 3e Tirailleur Algérien à Constantine. Général de brigade, promu en 1903, il est commandant supérieur de la défense de la Corse, et gouverneur de la Corse et pacifie l’île. Selon le journal Nord Matin, Bailleul du 8 juin 1947, il serait né le 30 janvier 1847, rue d’Ypres, de parents négociants en charbons. Commandeur de la légion d’honneur, médaille commémorative de la guerre 1870-1871, médaille commémorative du Tonkin, médaille coloniale avec agrafes « Algérie » et « Tunisie », officier de l’ordre du Nicham Iftikar de Tunisie, officier de l’ordre royal du Cambodge, officier de l’ordre du Dragon de l’Annam, titulaire de la décoration d’or de l’empereur d’Annam. Le Général Cheroutre vint à Bailleul en août 1902. Il fut organisé une manifestation de sympathie, il fut reçu à l’Hôtel de ville où le maire Emile Hié le complimenta. Mort à Toulouse en avril 1913, son corps fut rapatrié à Bailleul, où une souscription publique permit la construction d’un monument majestueux portant en relief son médaillon en bronze, œuvre de Camille Debert, le statuaire bien-connu de Bailleul.

C’est devenu une véritable rue après de la création de la gare. Auparavant, c’était le début du chemin du Scheerlaken. Lors de la séance du 26 septembre 1902, le Conseil municipal décide de la dénommer : « Rue du Tissage » à la place de « Rue du chemin de fer » pour la portion de voie partant de la brasserie Pauwels jusqu’à la boulangerie Deroo non comprise. Le tissage Hié occupe alors presque entièrement le côté gauche de cette rue, en allant vers le centre. Les habitants de la rue se souviennent des hurlements de sirène quand il y avait un problème au niveau de l’usine Hié, surtout en pleine nuit. Il fallait descendre et se mettre à l’abri en attendant les pompiers. cheroutreLors de la séance du 13 mai 1913 du Conseil municipal, le maire, Frédéric Moeneclaey propose le vote d’une concession gratuite au rond-point du nouveau cimetière, ce qui est adopté.

En 1972, en juillet ou en aout, la rue est macadamisée. A cette occasion, la rue est fermée et un spectacle payant de cascadeurs automobiles est réalisé par le célèbre Jean Sunny.