Rue Philippe Van Tieghem :

van-tieghem

Philippe Van Tieghem, botaniste français, est né à Bailleul le 19 avril 1839 et est décédé à Paris le 28 avril 1914. Elève du collège de Bailleul, il obtient le diplôme de bachelier ès sciences en 1856. En suite élève du lycée de Douai, il est reçu 2e à l’Ecole Normale Supérieure de la rue d’Ulm à Paris en 1858 et il en sort agrégé de sciences physiques. Sous la direction de Pasteur, sous-directeur de l’Ecole Normale Supérieure, il présente une thèse de chimie, puis une thèse d’anatomie et de physiologie. Professeur au lycée Henri IV en 1862, puis à l’Ecole Normale Supérieure de la rue d’Ulm à partir de 1864, il est élu à l’Académie de Sciences en 1876, il en devient le président en 1899, puis le secrétaire perpétuel en 1908 (pour les sciences physiques). Ses travaux d’anatomie végétale lui permirent d’établir une classification du règne végétal. Auteur d’un traité de botanique en 1884, il réalise d’importantes études sur les champignons et les bactéries.

Elle figure déjà sur le plan de Deventer de 1565 (seul le côté Est, est alors bâti) et sur le plan de Sanderus. Sous l’Ambach (avant la Révolution), la rue Philippe Van Tieghem n’existait pas et la rue de la Blanche Maison commençait dès la sortie de la ville de bailleul, soit aux environs de l’actuelle rue de l’Empereur. Le cadastre de 1811 indique «rue du Sud » jusqu’à l’actuelle rue du Steent’je, c’est ensuite la «Folie Straete ». En 1900, la rue était habitée jusqu’à la rue de l’Empereur et comportait des cours dont la cour Lecock.

Ainsi, d’abord chemin vicinal n° 2, dit de la Blanche Maison, puis rue du Sud, puis rue Philippe Van Tieghem (depuis 1930 : voir annexe no 7), les Bailleulois ont continué à l’appeler « rue du Sud » pendant de nombreuses années. La partie de la rue entre la rue Dufour et le passage à niveau a longtemps été appelé « rue du Sud prolongée » par les Bailleulois, suite à la construction des maisons après 1950. Le monument aux Morts britanniques, inauguré le 7 juin 1921, rappelle la présence à Bailleul de la 25e division britannique pendant la guerre 1914-1918. A l’arrière, une belle maison flamande : le siège de la Communauté de communes jusqu’à l’été 2015 ; auparavant, c’était le café Nibleen, puis Fagoo et enfin Leroy

Extrait de « une industrie à domicile en Flandre », page 17, quant à la rue du Sud, la statistique fixe à 137 le nombre des ménages qui s’y abritent, et qui comptent 568 individus. Actuellement, la brocante de la rue Philippe Van Tighem regroupe plus de 200 exposants et est agrémentée d’un manège pour enfants. Vers le milieu de la rue se trouvaient il y a peu encore les abattoirs, qui avaient été transférés à cet endroit à la construction de la Salle des fêtes rue de Lille.

Rue Joseph Xavier Van Merris :

van-merris

Rue donnant sur la route du Steent’je.

Né le 11 avril 1761 à Bailleul, décédé le 9 décembre 1833 à Bailleul, fils de Michel Van Merris, conseiller au Présidial de Flandre et de Anne Behagel. Licencier en droit, il devint échevin en 1789, la première année de la Révolution. Se sentant suspecté, il émigre en 1790 en Belgique. Il épouse dans l’église du petit village de La Clyte (Belgique), Thérèse Hynderick en octobre 1792. De retour à Bailleul après la tourmente de la Révolution, il est élu maire de Bailleul en juillet 1803. Il y restera jusqu’en septembre 1830. Député du Nord de 1809 à 1828, donc sous Napoléon 1er, Louis XVIII et Charles X). Il reçut sur Bailleul en avril 1810 l’empereur Napoléon 1er, et en septembre 1827, le roi Charles X.

Dénomination de la rue adoptée lors de la séance du 17 mars 1980 du conseil municipal.

Square Plichon :

plichon-jean

Jean Plichon est né à Bailleul le 14 juin 1863, est décédé à Oxelaere le 22 septembre 1936. Ingénieur des Arts et Métiers, directeur de la Compagnie des Mines de Béthune. Conseiller général du canton de Bailleul, député du Nord de 1899 à 1919, puis de 1924 à 1936, sénateur en 1920. Il œuvre pour la reconstruction des villes dévastées par la guerre. En 1931, il fait don à la ville du  grand parc de sa propriété située rue Saint-Jacques à charge pour la ville d’affecter ce terrain à un jardin public qui recevra la dénomination de square Plichon. Les plans de ce square furent dressés par l’architecte-paysagiste Delannoy de Lille. La remise officielle à la ville fut faite le 1er octobre 1933. Au début de 1940, des tranchées y ont été creusées pour abriter la population pendant les bombardements. En 1970, il existait encore un kiosque à musique, entouré d’un terre-plein pour les auditeurs. C’est l’actuel jardin public du centre-ville.

Dans les années 1970, le feu d’artifice du 14 juillet était tiré depuis le square Plichon autours du bac à sable, plus côté rue Emile Hié, un petit manège avec chevaux que l’on tournait soi-même était installé en entrée rue Saint-Jacques proche de la maison Fruleux, les enfants de l’époque, adultes aujourd’hui, s’en souviennent agréablement.

Place Plichon :

plichon-famille

Ignace Plichon est né à Bailleul le 28 juin 1814 et est décédé le 4 juin 1888. Il a été député du Nord, conseiller général du canton de Bailleul Sud-Ouest et ministre des travaux publics en 1870. (Pour plus d’informations sur les Plichon, voir le cahier n° 12 du CHAB).

La place est créée en 1757, lors du prolongement de la rue du collège. En 1776, un nouveau bâtiment est construit à l’emplacement actuel ; c’est alors le siège du Présidial de Flandre. C’est à la fois le siège du palais de justice pour la Flandre intérieure et une prison (les anciens cachots existent toujours). C’est l’un des plus vieux bâtiments de Bailleul ; une partie seulement du bâtiment a été détruite lors de la guerre 1914-1918. D’abord, appelée Petite-Place, puis Place Plichon à partir de 1910. Pendant la Révolution de 1789 : place de la Révolution (selon J. Ficheroulle). Lors de la séance du 21 août 1886, le Conseil municipal, suite à la demande du Comité flamand, autorise M. le Maire à mettre à la disposition dudit comité une salle du rez-de-chaussée du Présidial, pour y installer la bibliothèque de ce Comité. C’est aujourd’hui le siège de diverses associations, dont le CHAB.

Désignation de la Place Plichon : Extrait de l’exposé du maire, Frédéric Moeneclaey, lors de la séance du 28 février 1910 : « […] Et, puisque nous sommes en train d’évoquer tous les souvenirs du passé, de réparer tous les oublis, de combler toutes les lacunes, laissez-moi, comme au début, rappeler la pensée même de M. Hié et le vote de cette assemblée au moment du décès de M. Ignace Plichon. Ce nom, Messieurs, doit faire songer également à tous que, pendant plus d’un demi-siècle, il a été mêlé à tous les progrès, à toutes les entreprises locales. Père et fils ont été, pour ainsi dire, les inspirateurs de toutes les innovations heureuses et de toutes les œuvres de bienfaisance. Ainsi, c’est grâce à l’influence de M. Plichon que le Conseil Général vota le transfert de l’Asile des Aliénés de Lille à Bailleul, et les vieillards de l’hospice doivent à sa générosité le jardin attenant à cet établissement, jadis si resserré. Aussi, Messieurs, en ce moment, je ne fais que vous rappeler les engagements de l’Assemblée communale à la date du 6 juin 1888, engagements qui, il est vrai, ont sommeillé depuis dans les cartons, et je vous prie de les convertir aujourd’hui en délibération ferme en déclarant que le nom assez vague ou insignifiant de « Petite Place » portera désormais celui de « Place Plichon », rappelant ainsi le berceau de la famille dont l’habitation se trouve dans le voisinage. » (Proposition adoptée à l’unanimité).

Revenons à ce bâtiment qui est la pièce maitresse de cette place à savoir le Présidial. En 1713, par le traité d’Utrecht, la châtellenie d’Ypres retourne à la maison d’Autriche et la ville d’Ypres n’étant plus en territoire français c’est la cité de Bailleul qui est choisie pour abriter le Siège Présidial qui siègera désormais dans une salle de l’Hôtel de ville de Bailleul. L’arrivée de cette cour de justice apporte un regain d’activité économique et commerciale. Elle est la raison principale de l’agrandissement de la ville. Les résidences principales de ces magistrats se situent autour de la Grand-Place, avec une forte implantation dans les hauts de la rue Neuve (rue de Lille) et des Choux (rue du Musée). Vers les années 1750, il existe à l’ouest de la ville un endroit isolé du centre (actuelle Place Plichon) où se trouvent un terrain et des bâtiments appelés « anciennes prisons » appartenant au domaine royal. Les édiles décident de créer un nouveau quartier et en 1776, le Présidial en tant que bâtiment voit le jour. A la veille de la Révolution, l’ensemble de cette cours de justice appelée bailliage royal et siège Présidial de Flandre compte 68 personnes. En 1790, la constituante réforme complètement le fonctionnement de la justice.et le Présidial disparaît de l’organisation judiciaire.

Derrière le Présidial était installée, avant la guerre 14, la métreuse. Il s’agissait de mesurer les longueurs de tissus que fabriquaient les tisserands avant la vente aux patrons.

Ce bâtiment connaitra de nombreuses affectations en particulier il devint la mairie provisoire en 1921, classes scolaires : vers 1962, deux classes d’école primaire de garçons de 39 élèves (CM1) chacune fonctionnent, Michel Duborper et Pierre Joly y ont enseigné, elles occupaient les deux salles de l’étage, la récréation permettait aux élèves de se détendre sur la Place dans l’espace vert sous les acacias.

Bien entendu le collège a son entrée « voiture » de ce côté, des photographies prisent depuis l’intérieur nous montrent des enfants jouant au foot avec en fond d’une part le Présidial et d’autre part l’usine à gaz route de Méteren. Il y avait également alors des manifestations sportives, la plus spectaculaire étant les matchs de catch présentés sur un kiosque, place Plichon

Allée du Docteur Picollissimo :

piccolissimo

Personnage légendaire du carnaval de Bailleul, célèbre pour ses opérations faites en public après le cortège du Mardi-Gras. Jean-Pascal Vanhove nous apprend dans son livre Bailleul de A à Z que ce personnage est connu dès 1840. C’est la seconde attraction du cortège. Il s’agit d’un personnage charlatanesque, vêtu d’un rutilant costume du XVIIe siècle. En 1855, lors du premier Carnaval, il s’agit du fils du docteur qui est mis à l’honneur, même si dans le cortège, il est indiqué le Docteur Francisco Piccolissimo … En 1881, la Commission de la cavalcade décide que l’entrée du docteur Piccolissimo se fera par l’avenue de la Gare, auparavant il venait de la route de Méteren. Le matin du Mardi gras, il arrive en ville, précédé de sa musique, dans une superbe calèche tirée par deux chevaux. La municipalité le reçoit à l’hôtel de ville où sont prononcés des discours humoristiques. Après le défilé du cortège, Picollissimo, avec ses deux assistants, exécute sur une estrade dressée sur la Grand’Place, de mirifiques opérations.

Rue Pharaon De Winter:

pharaon

La rue s’étend du monument britannique à la becque.

Pharaon de Winter est un peintre né à Bailleul le 17 novembre 1849, et décédé à Lille le 22 juin 1924. Dans sa jeunesse, il suit les cours d’Edouard Swynghedauw à l’académie de dessin de la ville. En 1869, l’obtention d’une bourse de la fondation De Puydt lui permet d’accéder aux Beaux-Arts de Lille. Il devient ensuite professeur à Lille. Reçu au concours d’entrée à l’école des Beaux-Arts de Paris en 1872, il entre à l’atelier du peintre Cabanel. En 1877, Pharaon s’installe à Bailleul, rue de Cassel. Il est nommé professeur aux Beaux-Arts de Lille en 1887, où il s’installe en 1889. En 1905, De Winter reprend la direction des Beaux-Arts de Lille. Son atelier bailleulois est anéanti à la fin de la guerre 14-18. La municipalité lui rend hommage lors de son décès en 1924. Un autoportrait, datant de 1905, se trouve au musée Benoît de Puydt de Bailleul (Don de sa fille, en 1925).

Sur le plan de Deventer de 1565, elle figure sous le nom : Outtersteene straete. Ensuite, c’est la rue des Moulins, puis la rue Pharaon de Winter (depuis le 6 octobre 1930). Beaucoup de Bailleulois ont continué à l’appeler « Rue des Moulins », même après 1950 ! Au XVIe siècle, la rue comportait 7 moulins, y compris le moulin du prince, Gravensmolen, et une dizaine de maisons du côté oriental. J. Ficheroulle indique en 1953 qu’il existait dans cette rue face à la rue de l’Empereur un abreuvoir et une place appelée curieusement Place du Rivage. Une chapelle dédiée à Saint Josse, certainement une erreur de transcription, plus certainement Saint-Joseph, faisait front à la rue d’Occident. Elle a été détruite pendant la Révolution. Une plaque apposée sur le mur bâtiment communauté des communes – place britannique – indique : sur cet emplacement, avant la révolution se trouvait la chapelle Saint-Josse en flamand Ioos.

Les moulins ont disparu à partir de la fin du XVIIIe siècle. Deux moulins y figurent encore sur le plan cadastral de 1811. La maison natale et l’atelier du peintre Pharaon de Winter, se trouvaient dans cette rue avant la guerre 1914-1918. La dénomination de la rue est adoptée lors de la séance du 6 octobre 1930 du Conseil municipal, mais les Bailleulois ont continué à l’appeler « rue des Moulins » pendant de nombreuses années.

Lors de la séance du 5 février 1971, le Conseil municipal adopte la proposition de cession gratuite à la commune du terrain appartenant à Rosa De Winter (fille de Pharaon) pour la construction du FPA, moyennant 2 conditions :

–          ce foyer portera le nom de béguinage ou de résidence Pharaon De Winter

–          l’entretien perpétuel par la ville de la tombe de Pharaon De Winter.

Dans cette rue se trouve la porte d’entrée arrière de l’ancienne communauté de communes où se situe maintenant le LIHF, du Cercle : l’info, histoire de Flandre qui a ouvert ses portes lors des journées du patrimoine le 17 septembre 2016. Dans cette maison il y a également Flandres télévision, créé en octobre 2013 en particulier par Antoine De Bucq. C’est une Web TV associative composée de bénévoles, qui proposent des reportages vidéo sur le territoire de la Flandre française.

 

Rue Pharaon De Winter:

pharaon

La rue s’étend du monument britannique à la becque.

Pharaon de Winter est un peintre né à Bailleul le 17 novembre 1849, et décédé à Lille le 22 juin 1924. Dans sa jeunesse, il suit les cours d’Edouard Swynghedauw à l’académie de dessin de la ville. En 1869, l’obtention d’une bourse de la fondation De Puydt lui permet d’accéder aux Beaux-Arts de Lille. Il devient ensuite professeur à Lille. Reçu au concours d’entrée à l’école des Beaux-Arts de Paris en 1872, il entre à l’atelier du peintre Cabanel. En 1877, Pharaon s’installe à Bailleul, rue de Cassel. Il est nommé professeur aux Beaux-Arts de Lille en 1887, où il s’installe en 1889. En 1905, De Winter reprend la direction des Beaux-Arts de Lille. Son atelier bailleulois est anéanti à la fin de la guerre 14-18. La municipalité lui rend hommage lors de son décès en 1924. Un autoportrait, datant de 1905, se trouve au musée Benoît de Puydt de Bailleul (Don de sa fille, en 1925).

Sur le plan de Deventer de 1565, elle figure sous le nom : Outtersteene straete. Ensuite, c’est la rue des Moulins, puis la rue Pharaon de Winter (depuis le 6 octobre 1930). Beaucoup de Bailleulois ont continué à l’appeler « Rue des Moulins », même après 1950 ! Au XVIe siècle, la rue comportait 7 moulins, y compris le moulin du prince, Gravensmolen, et une dizaine de maisons du côté oriental. J. Ficheroulle indique en 1953 qu’il existait dans cette rue face à la rue de l’Empereur un abreuvoir et une place appelée curieusement Place du Rivage. Une chapelle dédiée à Saint Josse, certainement une erreur de transcription, plus certainement Saint-Joseph, faisait front à la rue d’Occident. Elle a été détruite pendant la Révolution. Une plaque apposée sur le mur bâtiment communauté des communes – place britannique – indique : sur cet emplacement, avant la révolution se trouvait la chapelle Saint-Josse en flamand Ioos.

Les moulins ont disparu à partir de la fin du XVIIIe siècle. Deux moulins y figurent encore sur le plan cadastral de 1811. La maison natale et l’atelier du peintre Pharaon de Winter, se trouvaient dans cette rue avant la guerre 1914-1918. La dénomination de la rue est adoptée lors de la séance du 6 octobre 1930 du Conseil municipal, mais les Bailleulois ont continué à l’appeler « rue des Moulins » pendant de nombreuses années.

Lors de la séance du 5 février 1971, le Conseil municipal adopte la proposition de cession gratuite à la commune du terrain appartenant à Rosa De Winter (fille de Pharaon) pour la construction du FPA, moyennant 2 conditions :

–          ce foyer portera le nom de béguinage ou de résidence Pharaon De Winter

–          l’entretien perpétuel par la ville de la tombe de Pharaon De Winter.

Dans cette rue se trouve la porte d’entrée arrière de l’ancienne communauté de communes où se situe maintenant le LIHF, du Cercle : l’info, histoire de Flandre qui a ouvert ses portes lors des journées du patrimoine le 17 septembre 2016. Dans cette maison il y a également Flandres télévision, créé en octobre 2013 en particulier par Antoine De Bucq. C’est une Web TV associative composée de bénévoles, qui proposent des reportages vidéo sur le territoire de la Flandre française.

 

Rue Paul Perrier :

perrier

Paul Perrier est né à Bailleul le 4octobre 1855, et y est décédé le 16 septembre 1945. Il était  marchand de fer. Il a été conseiller municipal à Bailleul du 6 avril 1907 au 17 mai 1925. Il a été pris en otage par les Allemands au début de la Première Guerre mondiale, lors de la première invasion de Bailleul (du 8 au 14 octobre 1914). Il remplit les fonctions de maire, suite à la démission d’Albert Cortyl, d’octobre 1919 au 10 décembre 1919. Le 10 décembre 1919, après les élections du 30 novembre et du 4 décembre 1919, il est élu maire au 1er tour, mais refuse le poste. Il reste conseiller municipal. Il a aussi été conseiller Général de Bailleul et vice-président du Conseil Général du Nord.

Un chemin étroit figure sur le plan cadastral de 1811, il a disparu sur celui de 1858. En 1921, il est décidé de remplacer la ruelle du cimetière par une rue de 8 m de largeur. La rue relie l’entrée du cimetière à la rue de Lille. A l’entrée du cimetière, créé à cet endroit en 1799, se trouvent 2 bâtiments de style flamand : la maison du gardien, reconstruite en 1923, et la chapelle Notre Dame de Hal (ou de Halle), reconstruite en 1929. Cette dernière fut construite la première fois en même temps que le cimetière, Notre Dame de Hal étant très honorée en Flandre. On y trouve à l’intérieur une vierge  qu’on appelle « Vierge Noire » en raison de sa couleur liée au bois sombre dans lequel elle a été façonnée. La chapelle fut détruite en 1882, puis reconstruite en style gothique et enfin reconstruite en 1929 après la destruction de 1919. La dénomination de la rue est adoptée lors de la séance du 22 avril 1954 du conseil municipal : « des constructions à usage d’habitation devant être érigées prochainement dans la rue qui part de la Route Nationale 42 pour aboutir au cimetière et à la rue des Sœurs Noires, nous croyons qu’il serait opportun de donner un nom à cette voie publique en état de viabilité. Nous vous invitons à délibérer sur cette question. Le Conseil municipal, après délibération et vote à mains levées, décide que la voie urbaine susvisée sera dénommée « rue Paul Perrier », en hommage public à ce citoyen bailleulois, ancien maire, ancien vice-président du conseil général et doyen d’âge de cette assemblée, qui a rendu d’innombrables services à la population et à l’administration, décédé le 16 septembre 1945. »

Dans cette rue, nous avons de nombreux éléments qui rappellent l’histoire de la ville et ce qu’elle a vécu en particulier, le blockhaus des années 40 qui fut détruit dernièrement pour mettre en place la nouvelle salle de musculation, un des rares blockhaus en ville. Ensuite le grand hangar proche du cimetière et qui aujourd’hui est le siège d’associations dont l’aquariophilie et la colombophilie, est qui fut un temps garage pour les camions des pompiers. L’association de la colombophilie rappelle d’ailleurs que Paul Perrier était lui-même un très grand colombophile, ses pigeons furent tous tués en octobre 1914 par les Allemands à leur arrivée. Paul Perrier refit son pigeonnier plus tard. La porte qui donnait sur la rue et qui était l’ouverture vers la ville des camions de pompiers est aujourd’hui bouchée et une monumentale fresque de Francis Parazote agrémente cette rue. La société Sens garait également quelques bus dans un grand hangar plus proche de la rue de Lille.

 

Rue Frédéric Moeneclaey :

moeneclaey

Frédéric Moeneclaey est né à Hondschoote le 6 février 1838, et est décédé à Bailleul le 24 juillet 1917. Il est d’abord avocat au barreau de Dunkerque, puis juge de paix du canton Sud-Ouest de Bailleul en 1869 ; il démissionne de son poste en 1881, voulant continuer à habiter notre ville où il s’était acquis des droits de cité par son mariage et une présence de douze années. Entré au conseil municipal le 6 mai 1888, Frédéric Moeneclaey fut élu premier adjoint le 15 mai 1892. Nommé maire le 7 avril 1907, à la mort d’Emile Hié, il reste maire jusqu’à son décès en 1917. Il a été pris en otage par les Allemands au début de la Première Guerre mondiale, lors de la première invasion de Bailleul (du 8 au 14 octobre 1914). Il fut un maire très actif pendant la guerre 1914-1918 pour venir en aide à la population bailleuloise et faciliter la vie des troupes britanniques à Bailleul.

Rue percée en 1653 après l’incendie des maisons de la rue des Capucins (actuelle rue Edmond de Coussemaker), pour relier le couvent des Capucins à la place. Elle eut comme nom « petite rue des Capucins » à sa création, quoiqu’elle possédait déjà un autre nom… en effet, dans le texte de la chronique flamande du 17e siècle il y est écrit : « Après l’incendie, les pères Capucins, à leur requête, reçurent du magistrat de la ville une nouvelle rue qui s’étendait depuis le marché jusqu’à leur couvent. Dans cette rue commencèrent d’abord à construire 3 ou 4 Wallons. On n’entendait parler rien d’autre que le Wallon et c’est pourquoi les fous nommèrent cette rue, rue de l’Alleu, laquelle s’appelle encore ainsi aujourd’hui. » Ainsi elle avait le nom de rue de l’alleu, mais nous n’avons jamais trouvé ce nom hors de la chronique. A la Révolution, elle porte d’après les recherches de Jean-Pascal Vanhove le nom de rue de la Concorde ou de la Constitution, mais peu de temps. Elle prend le nom de rue des Capucins après la Révolution de 1789, nom largement encore aujourd’hui donnée par la population à cette rue même si elle prit le nom de Frédéric Moeneclaey en 1930. Aucun nom sur le plan cadastral de 1811, petite rue des Capucins sur celui de 1858.

Une carte postale d’avant la grande guerre nous montre un café à l’enseigne « café de la monnaie » il est vrai que la rue donnait face à la caisse d’épargne. Aujourd’hui cette rue est surtout le siège de nombreux garages privés, heureusement quelques belles maisons lui confèrent encore un cachet typiquement flamand.

Une association bien connue y a son siège social, La Sauce. Elle est créée en 1999, pour fédérer les artistes du territoire autour de manifestations culturelles locales. Comme elle le dit elle-même « forte de ses valeurs de respect, d’ouverture et de convivialité, La Sauce œuvre à développer la mise en place d’activités d’expression et de création pour l’épanouissement de l’individu. »

Square Antoine Leroy :

leroy

C’est le square est situé derrière la mairie. Les plans ont été dressés par l’architecte-paysagiste, M. Delannoy, il est inauguré en août 1933

Antoine Leroy est né à Wytschaete le 25 juillet 1765 et est décédé à Bailleul le 5 avril 1850. Il a été secrétaire de mairie à Bailleul de 1796 à 1848. Il habitait Place Plichon (Petite Place à cette époque). On lui doit les travaux de captation des eaux du Mont Noir dirigés par l’ingénieur Emmanuel Davaine (sous Louis Béhaghel, maire de Bailleul, voir aussi rue de la Fontaine).

Antoine Leroy fut aussi un écrivain hors-pair, il raconte dans ses écrits en particulier l’inauguration de la fontaine mais également le passage des cosaques dans la ville de Bailleul en 1814 : 1814, hivers très froid et de longue durée ; le 15 février, jour de l’arrivée des Cosaques à Bailleul, sous les ordres du baron de Geismar, il faisait très froid ; de même le 20, lorsque les Français vinrent à Bailleul avec l’intention de piller et brûler la ville réputée rebelle. L’armée, précédée de canons et mèches allumées, faisant halte vers le cabaret de St Eloi, M. Van Merris-Hynderick, Maire, les adjoints, la musique de la garde-nationale et une grande foule de personnes qui la suivait, étant à la rencontre du Général, les intentions hostiles ont cessé, la troupe disposée à se battre est entrée paisiblement, quoique fort en colère contre les habitants qui avaient bien accueilli les Cosaques.

Le square rend hommage également à Marguerite Yourcenar, Marguerite de Crayencourt, de son vrai nom, par une statue sculptée dans de la pierre bleue de Soignies, elle est l’œuvre de Francis Parasote. Dans ce square, un autre hommage est rendu cette fois à un musicologue de renom, Bailleulois d’origine, qui permit à la Flandre de conserver une partie des chants flamands existant au 19e siècle, il s’agit bien entendu d’Edmond de Coussemaker, fondateur avec l’abbé Désiré Carnel du Comité flamand de France. Le projet d’érection de son buste date de 1936, sur une proposition de Camille Debert, qui décéda avant sa réalisation finale mais fut le concepteur de la maquette de base.

 

La rue Emile Hié :

hie

Emile Hié est né à Bailleul le 28 mars 1844, fils d’Hyacinthe Hié, fondateur du tissage Hié (mars 1864). Il est décédé à Bailleul le 4 mars 1907. Il a été le premier directeur du tissage mécanique qui devient le plus important établissement industriel de Bailleul et qui est situé dans cette même rue. Il entre au conseil municipal en 1878, est élu maire le 26 mars 1880 et le reste jusqu’à sa mort en 1907. Il était aussi conseiller général de Bailleul et président du conseil d’administration de la caisse d’Epargne et de la chambre de commerce d’Armentières.

La rue relie le monument britannique à la rue de la gare. D’abord rue de la Station, en 1849 lors de l’établissement du chemin de fer, puis rue de la Gare vers 1900, puis rue Emile Hié. La dénomination de la rue fut adoptée lors de la séance du 6 octobre 1930 du Conseil municipal, en l’honneur de l’ancien maire, après la reconstruction de la ville. Avant la guerre 1914-1918, le côté droit de la rue (en remontant vers le centre) est occupé pat le tissage Hié et les jardins de la demeure de Jean Plichon, devenu le jardin public par le don du député Plichon après la guerre. Après la création de la rue, un bureau de postes est créé pour traiter la forte augmentation de courrier suite à la création de la gare. Il se trouvait en bas de la rue, puis il est déplacé au coin des rues E. Hié et Philippe Van Tieghem, le bureau d’origine se trouvait rue de Cassel mais il était devenu trop petit. A côté du nouveau bureau des postes, se trouvait la grande demeure du patron du tissage Hié, connue sous le nom de « Château Hié ».

L’Ecole sainte Marie se situe en haut de cette rue vers le rond-point du Monument britannique. L’usine de tissage Spriet se trouvait dans cette rue, la porte était toujours ouverte il y avait beaucoup de bruit et une odeur de coton. Le café attenant s’appelait « au tissage ».

Allée Gargantua :

gargantua

Allée débouchant Bellekindtstraete. Une allée piétonne la relie à l’Allée du Commonwealth 

Gargantua est un personnage légendaire créé par l’écrivain François Rabelais. C’est le géant du carnaval de Bailleul, il préside les fêtes du carnaval. En 1853, Emile Colpaert eut l’ingénieuse idée de créer un géant « qui ne serait pas comme les autres ». Alors Colpaert décida de personnifier le plus sympathique personnage inventé par Rabelais. Et il créa Gargantua « fils de Gargamelle et de Grandgousier ».

Comme tout dieux légendaire Gargantua a sa parèdre, et qui aurait dit que celle-ci soit après une étude réalisée par Henri Donteville, fondateur de l’école de mythologie française, que la parèdre de Gargantua est Mélusine !! Et pour Guy-Édouard Pillard : Gargantua « solaire » n’est pas la parèdre de Mélusine mais serait le successeur de Mélusine devenue « lunaire ». Comme quoi la pensée humaine est universelle est que celle qui fut la protectrice de la cité depuis des centaines d’années appela à elle pour les réjouissances de ces protégés son compagnon de toujours Gargantua.

A sa naissance, Gargantua mesurait neuf mètres. Cette hauteur lui interdirait aujourd’hui de passer sous les fils électriques qui traversent nos rues. Il était alors porté par seize hommes qui se relayaient. En 1892, les porteurs firent subitement grève au milieu du parcours et plantèrent le géant sur un trottoir en réclamant une augmentation de salaires. Ils firent valoir que Gargantua était lourd et que le vent, toujours assez violent au moment du Mardi gras leur occasionnait des fatigues supplémentaires. Puis ils partirent dans les cabarets voisins, en attendant paisiblement une solution. Satisfaction leur fut donnée, mais l’année suivante, on installa le géant sur un char.  La guerre 14-18 le détruisit, en même temps que la ville. On le reconstitua un peu plus petit, soit six mètres de hauteur. Une seconde fois, il fut détruit par faits de guerre en 1940, reconstitué et victime de l’incendie de son hangar en 1964. Gargantua IV a été reconstruit et livré à la société philanthropique le 19 février 1965, il a subi son dernier lifting en 2001.

Le site du Nord-Pas de Calais nous apprend quelques éléments sur la vie de notre géant : la première guerre mondiale lui fut fatale ; Gargantua 1er ainsi que les autres chars disparaissent dans les bombardements. Pourtant, dès 1921, les Bailleulois, forts de leurs traditions travaillent à sa relance et c’est en 1922, dans une ville en cours de reconstruction, qu’un cortège de fortune verra le jour. La vie reprenant son cours, les carnavals se succèderont jusqu’à la seconde guerre mondiale où là encore, le matériel de la Société Philanthro­pique sera anéanti (les allemands ayant réquisi­tionné le hangar, laisseront pourrir les chars sur un terrain vague, le manteau rouge de Gargantua II faisant office de tenture dans les bureaux de la Kommandantur et sa tête aurait été placée sur un char allemand partant sur Dunkerque). En 1947, un cortège voit à nouveau le jour, cette année-là, Gargantua 3ème du nom est pré­senté pour la première fois à la foule. Malheureusement, sa vie fut éphémère puisqu’il brûla dans l’incendie du hangar en 1962. C’est donc Gargan­tua IV qui, haut de ses cinq mètres, assiste aux festivités du mardi gras depuis 1965.

Qui dit Gargantua dit Carnaval ! Et il ne saurait faire abstraction ici de la chanson que créa à priori Colpaert pour accompagner le géant de la ville nous vous donnons ici celle qui est indiquée sur le site de skassoulets les couplets 1-2 et 4 sont chantés aujourd’hui.

Refrain            Carnaval n’est pas mort, car il vit encor’ (bis) En geef maar een wafer

Aan mijnheer Galaffer, voilà voilà voilà

Voilà Gargantua

Voilà voilà voilà

Voilà Gargantua En hy komt toe, en hy komt toe Met eenen hals gelijk een dikke koe

1 :      Il tient la tête du cortège

Il en est le tambour major Mais s’il se levait de son siège

Il serait bien plus grand encore

2:       Il est le fils de Gargamelle

Et du célèbre Grandgousier Sa mère avait la trogne belle

Son père avait un grand gosier

4 :      Si vous entendez sur la place

Retentir un coup de mousquet Ne vous étonnez pas de grâce

C’est le géant qui lâche un pet

Rue Charles Flahault :

flahault

Botaniste français.

Charles Flahault est né le 3 octobre 1852 à Bailleul, et est décédé à Montpellier le 3 février 1935. Il entre à la Sorbonne le 1er avril 1874, dans le laboratoire de Philippe Van Tieghem (1839-1914), Bailleulois comme lui, et maître de conférences à l’École normale supérieure à Paris, et s’oriente alors vers la biologie végétale. Charles Flahault fut un pionnier dans de nombreux domaines de la botanique et l’auteur de nombreux travaux scientifiques majeurs. Il a été le fondateur de l’Institut de Botanique de Montpellier, ville où il résida de 1881 à sa mort. Il est aussi le créateur, avec Georges Fabre, de l’arboretum de l’Hort de Dieu au mont Aigoual, et l’artisan passionné du reboisement de ce massif.

Cette rue comporte le lotissement dit « des Charmilles », construit dans les années 80. La rue s’ouvre d’une part sur la rue du Musée, là où il y a un moment se trouvait le petit chemin qui reliait la rue du Kortenker à la rue du musée, et d’autre part sur cette rue du Kortenker.

Résidence Julien Deturck :

deturck

La rue débouche sur la Paeperstraete.

Artiste peintre, graveur bailleulois du XXe siècle. Julien Deturck est né d’une famille de sept enfants à Bailleul le 23 février 1862 d’un père tisserand et d’une mère dentellière et y est décédé en 1941 (décédé en 1943 à Belves (Dordogne) d’après Ficheroulle). Sa tombe se trouve au cimetière de Bailleul, à proximité de celle du Général Cheroutre. Employé de banque, de 14 à 18 ans, il suit les cours de dessin de M. Swynghedauw et réussit le concours des Beaux-Arts, à Paris. Pendant son service militaire, grâce à l’intervention du député de Bailleul, Ignace Plichon, il peut suivre les cours des Beaux-arts, sous la direction de Cabanel qui lui conseille de faire de la gravure. En 1888, il obtint le Grand Prix de Rome pour la gravure en taille-douce. Il obtient plusieurs médailles pour ses gravures (Exposition universelle de 1900, salon des artistes). Peintre et graveur il a créé la Société septentrionale de gravure en 1900. Elle réunissait des artistes et des amateurs, pour promouvoir les graveurs et les lithographes du Nord de la France. Après la guerre 1914-1918, il est sollicité pour proposer un nouveau plan de Bailleul pour la reconstruction de la ville. Son plan a été rejeté car il nécessitait beaucoup trop d’expropriations et il proposait un plan de ville très différent de celui d’avant la guerre.

Cette rue est le siège de l’association « Flandre Terre Solidaire » créée en 2009 et qui vient en aide aux migrants qui parcourent notre région, « ces gens ont quitté la guerre et la famine » dixit Jacques Devienne, président. L’association vient en aide régulièrement aux migrants à Calais. Les bénévoles participent essentiellement à la distribution des repas.

vous pouvez retrouver des renseignements supplémentaires concernant Julien Deturck sur le site de Kerkof : http://kerk-hof.overblog.com/2017/10/qui-suis-je-10.html

Rue Natalis Dumez :

dumez

Rue débouchant rue des Viviers.

Natalis Dumez est né à Bailleul le 17 avril 1890, et est décédé à Mons-en-Barœul le 25 septembre 1976 ; il est enterré au cimetière de Bailleul. D’abord secrétaire de l’abbé Lemire. Il fait ses débuts de journaliste en 1910 au « Cri des Flandres », journal de l’Abbé Lemire. Il est mobilisé en 1914 et fait la guerre dans l’infanterie. Il est décoré de la Croix de guerre. A la fin de la guerre, il fonde « l’Appel du Foyer », bulletin mensuel de tous les réfugiés des cantons de Bailleul. Ce journal est publié de juillet 1918 à septembre 1921. Il est maire de Bailleul du 10 décembre 1919 à juin 1928, date à laquelle il doit démissionner. En tant que maire, il est l’artisan du nouveau plan d’alignement de la ville, avec élargissement des rues, et de la reconstruction de la ville dans le style brugeois. En avril 1941, avec Jules Noutour, il fonde le journal clandestin « La Voix du Nord », à Lille, où il habite. Les 9 premiers numéros sont financés sur les fonds propres de Natalis Dumez. Arrêté le 7 septembre 1942, et déporté, il est libéré à l’été 1945. Il obtient la légion d’honneur en 1949 ; il est nommé officier en 1957 et commandeur en 1971.

Sur le cadastre de 1811, c’est un chemin dénommé « Cul de sac des jardins ». C’est encore son nom après la guerre 1914-1918. En 1979, le conseil municipal décide de donner le nom de Natalis Dumez à la nouvelle rue qui joint la rue de viviers au complexe sportif du C.E.S. la rue comme le complexe sportif et la stèle érigée par la Résistance « Voix du Nord » furent inaugurés le 22 septembre 1979. La Stèle est l’œuvre de Maurice Bailly, artiste régional.

Dans cette rue se situe également le « mille-club » salle dont le nom rappelle l’opération Mille-clubs lancée en 1966 qui consistait à créer des locaux-clubs construits par les jeunes pour les jeunes. Ces locaux en ossature bois destinés à accueillir les jeunes pour leurs activités, lieu de rencontre, de conversation, d’activités culturelles…, étaient réalisés avec leur participation. François Missoffe, le ministre de la Jeunesse et des Sports à l’origine de cette opération précisait son intention : « créer un équipement léger destiné à un nombre limité de jeunes et donner aux jeunes un sentiment de communauté et d’appropriation en leur faisant monter eux-mêmes leur local. » Les éléments de la structure étaient livrés par « paquets », sous forme de caisses d’une trentaine de kg pour qu’elles restent transportables, accompagnées d’une notice de montage.

Cette place est également le parking de la salle de sport Natalis Dumez qui a entre autres accueilli la célèbre journée Tradi-Flandre en 2012. Cette salle est aussi le siège de l’association sportive de la Bailleuloise, club de gymnastique masculine fondé par l’abbé Talleu au patronage de St-Amand en 1907, association loi 1901 depuis 1913, affilié à la Fédération Sportive et Culturelle de France, qui comprend des moniteurs diplômés et bénévoles.

Avenue Jean Degroote :

degroote

Rue en forte pente qui débouche sur la route d’Hazebrouck, elle fait le tour du lotissement. En l’honneur de Jean Degroote. Né à Saint-Jans-Cappel en 1923, décédé à Bailleul le 25 décembre 1984. Conseiller municipal de 1971 à 1984, adjoint au maire de Bailleul, de 1977 à son décès. C’était un ancien déporté. Lors de la séance du 21 février 1985, le maire, Jean Delobel, prononce l’éloge funèbre de Jean Degroote, adjoint, décédé le 25 décembre 1984, et, propose que la première rue du lotissement du Scheerlaken porte son nom, avec les inscriptions suivantes : « Mr Jean Degroote, Citoyen français, résistant, déporté, adjoint au maire de Bailleul. ». En fait, par suite de retards de construction de ce lotissement, la première rue ouverte à Bailleul l’a été au lotissement du Moulin du Prince et porte le nom de Jean Degroote.

Camille Debert

debert

L’église Saint-Amand a été détruite lors des bombardements de 1918, sur son emplacement se trouve aujourd’hui l’actuel monument aux Morts. L’église Saint-Amand fut transférée dans le nouveau quartier de la gare, la première pierre posée en 1930, inaugurée le 13 septembre 1931. Le Monument aux Morts fut inauguré le 6 septembre 1925 en présence du lord-maire de Bradford S.J. Palin, cité marraine de guerre de Bailleul. La silhouette de la victoire de Camille Debert inspire autant le respect aux morts que celui à l’artiste. Jacques Barbotin (1886-1935) fut l’architecte de ce monument, créé au niveau du Chœur de l’ancienne église Saint-Amand. Le projet d’érection du buste d’Edmond de Coussemaker date de 1936, sur une proposition de Camille Debert, qui décéda avant sa réalisation finale mais fut le concepteur de la maquette de base. Le médaillon en bronze du Général Cheroutre, est une œuvre également de Camille Debert.

Rue du Musée De Puydt :de-puydt

En 1859, Benoît De Puydt (né en 1782, décédé à Bailleul en 1859), greffier de justice de paix ; il lègue sa collection d’objets d’art à sa ville natale ; il n’a aucun descendant direct. Dans son testament de 1847, il pose deux conditions : la création d’une académie de dessin, peinture et architecture, et la conservation de sa collection dans sa demeure. En 1861 : l’académie et le musée sont ouverts, en 1918, le musée sera détruit, entre 1920 et 1934, reconstitution partielle de la collection. Octobre 1933 verra l’inauguration du nouveau musée et le 15 juillet 1934 l’école de dessin, et 1946 la réinstallation du musée après la Seconde Guerre mondiale.

D’abord rue de Poperinghe, puis rue des choux (Coolstraete, sans doute en raison de nombreux maraîchers installés dans cette rue à cette époque), puis rue du musée De Puydt (3 octobre 1884), puis rue du musée (après la guerre 1914-1918), puis à nouveau rue du musée De Puydt (13 novembre 2009). Avant la guerre 1914-1918, la rue comprenait aussi des cours, c’est-à-dire des rangées d’habitations perpendiculaires à la rue, par exemple, la cour Goebrecht. Ces cours étaient souvent le logement des tisserands, malheureusement insalubres et où la promiscuité de l’habitat et du travail, la plupart des métiers à tisser étaient encore du 18e siècle, n’était pas favorable à une vie normale pour les jeunes enfants qui habitaient. Le pavot était alors bien souvent utilisé dans les biberons et il n’était pas rare que les docteurs soient appelés au chevet d’enfants endormi depuis plusieurs jours. Une interdiction de vente sans ordonnance sera d’ailleurs mise en place par la municipalité en 19GG. Mais dans cette rue se dressaient aussi de grands bâtiments, comme un manoir construit en 1544, devenu le Cercle Saint-Joseph en 1861. L’orphelinat sera construit après la Grande Guerre sur l’emplacement du Cercle Saint-Joseph, il fermera en 1968.

En 1906, la rue comptait 249 maisons et 593 habitants. Copie de la lettre adressée le 17 octobre 1884 par le sous-préfet d’Hazebrouck au préfet du Nord : « Monsieur le Préfet, J’ai l’honneur de vous adresser une délibération en date du 3 octobre courant, par laquelle le Conseil municipal de Bailleul demandant que la rue des Choux, de cette ville, porte désormais la dénomination de rue du Musée De Puydt. Monsieur De Puydt, aujourd’hui décédé, a légué à la ville de Bailleul toute sa fortune, sa collection d’objets d’art composant le musée de cette ville ; il a, en outre, fondé l’école de dessin. M. De Puydt a ainsi acquis des droits à la reconnaissance bailleuloise ; c’est pour perpétuer la mémoire de cet homme généreux et ami des arts que le conseil municipal demande qu’une rue de la ville porte son nom. J’ai l’honneur de vous proposer, Monsieur le Préfet, de vouloir bien prier M. le Ministre de l’Intérieur de provoquer un décret substituant le nom de rue du Musée De Puydt à la rue des Choux de la ville de Bailleul. Veuillez agréer, Monsieur le Préfet, l’assurance de mon respectueux dévouement. »

Avant la guerre 1914-1918, la partie de la rue entre la Grand-Place et la rue Benoît Cortyl était construite des 2 côtés, comme le montre la vue ci-contre. A gauche : l’entrée latérale de l’Hôtel de ville. Quelques belles maisons bourgeoises se trouvent dans cette rue, dont les anciennes maisons du baron d’Espériès et d’Ignace De Coussemaker qui n’ont pas été détruites lors de la guerre 1914-1918 ; cette dernière est devenue le centre médical. Les 2 bâtiments sont mitoyens. La salle Marguerite Yourcenar a été conçue pour servir d’église provisoire après la guerre 1914-1918, en attendant la reconstruction de l’église Saint-Vaast (inaugurée le 25 septembre 1932). Elle a ensuite servie de salle paroissiale, on y faisait d’ailleurs des représentations théâtrales produites par la société Comédia. C’est maintenant une salle communale.

La rue mène à Saint-Jans-Cappel, en bas de la rue lors de la construction de la résidence des collines, on mit au jour les restes d’une des plus grandes villae gallo-romaines du Nord de la France. La villa à l’époque est une ferme avec une partie pour la résidence du propriétaire et une seconde pour la ferme proprement dite. L’emprise au sol, reconnue par les archéologues, est de 150 m sur plus de 500 m avec une habitation du propriétaire de 50 m de façade et des retours de 12 m. À la vue des restes de marbres, d’ardoises, de céramiques provenant de par le monde romain jusqu’au Liban ainsi que les éléments de forge comme de pressoir, il pourrait s’agir d’un propriétaire fortuné ayant beaucoup voyagé à l’époque

Allée William Cromwell :cromwell

Rue en impasse, construite en 1995, débouchant sur la Dievenstraete. 2 petits chemins piétonniers (situés au bout de la rue) la relient à l’allée des fuseaux et à l’allée des dentellières.

Avocat né à Brooklyn, New-York, le 17 janvier 1854, décédé le 19 juillet 1948 à l’âge de 94ans. Associé dans un des plus grands cabinets d’avocats d’affaires américains « Sullivan et Cromwell », son nom est lié à celui de la réussite de deux des plus vastes entreprises de cette époque, le percement du canal de Panama et la création de l’United States Steel Corporation, regroupement des plus importantes aciéries américaines. « Entre les deux guerres, tout en continuant à présider aux destinées de son affaire, il s’installa à Paris, où il passa une grande partie de sa vieillesse. Il fut alors le bienfaiteur de notre pays. Il contribua pour une large part à l’érection de monuments qui témoignaient de la gloire ou de l’héroïsme des Américains venus pour le défendre, aida à la création du Musée de la Légion d’Honneur, présida à l’édification du Mémorial de l’Escadrille Lafayette. Il s’intéressa au lendemain de la Grande Guerre à la vie de nos artisans et permit la reconstruction de l’industrie de la dentelle de Valenciennes. Il fit des dons répétés aux œuvres de l’enfance malheureuse, s’occupa de la rééducation des aveugles et des bibliothèques Braille. » (Biographie inspirée de l’hommage rendu en 1948 à W.N. Cromwell par Etienne Dennery au nom du Centre d’études de politique étrangère.)

Par l’intermédiaire de l’association « Le Retour au Foyer », il participa au financement de l’Ecole Dentellière de Bailleul inaugurée en 1927. Le buste en bronze de ce citoyen d’honneur de la ville de Bailleul, érigé sur le parvis de l’Ecole, accueille les visiteurs depuis 1935. Après sa mort, son importante collection de dentelles a été donnée au musée de Bailleul (La Bailleuloise du 30 mai 1970).

Rue Edmond De Coussemaker :coussemaker

Edmond de Coussemaker est né le 19 avril 1805 à Bailleul, est décédé le 10 janvier 1876 à Lille. Juriste de formation, son activité de musicologue et d’ethnologue principalement est centrée sur le patrimoine de la Flandre française, il est l’un des défenseurs les plus significatifs de la culture néerlandophone de France. Juge de paix à Bailleul (de février 1836 à mars 1843), Bergues, Hazebrouck (en 1845), Dunkerque (en 1852) et Lille (en 1858). Avec l’abbé Désiré Carnel, Edmond De Coussemaker fonde en 1853 le Comité flamand de France, appelé à freiner la disparition du dialecte flamand occidental parlé en Flandre française. Il en est le premier président. En 1856, il publie un recueil des Chants populaires des Flamands de France. Conseiller général du Nord de 1849 à 1876, maire de Bourbourg en 1874. Il est aussi chevalier de la Légion d’honneur, de l’ordre de Saint Grégoire le Grand, correspondant de l’Institut de France, de l’Académie impériale d’Autriche.

Qui ne connait la rue Edmond de Coussemaker ? Il semble que celle-ci soit plus connue sous le nom de rue des Poissons voire rue de la Caisse d’Epargne !, nom qu’elle n’a d’ailleurs jamais portée. En réalité cette rue changea souvent de nom, d’abord rue des Capucins, il existait en effet un couvent de cet ordre au niveau de l’actuelle Caisse d’Epargne en 1630, les capucins étant arrivés sur Bailleul en 1628. Ce couvent avait été construit sur un fossé de limite de commune, un stadgracht, remblayé à cette occasion, la ville du moyen-âge était assez condensée autour de la Grand-Place. Cette rue fut empierrée en 1647. En 1653, l’incendie de la ville provoqué par les troupes du duc d’Elbeuf détruit 450 maisons. La rue Moneclaey est percée en 1653 (ou 1654), pour relier le couvent des capucins à la place, à l’époque le couvent avait été épargné par le feu. La rue des Capucins devient alors la « Grande rue des Capucins » et la rue Moneclaey la « Petite rue des Capucins ».

Le 9 septembre 1658, la ville est pillée par une bande de soldats. Le 16 septembre de la même année, le couvent est détruit par le feu. Les constructions refaites par les Capucins sont détruites pendant la Révolution en 1793. Après la Révolution et avant 1830, on installe un marché aux poissons d’où le nom encore largement repris aujourd’hui. Sur le plan cadastral de 1811, il est indiqué rue des Capucins, rue des Poissons sur celui de 1858. Le marché aux poissons est fermé en 1875. En 1852 la Caisse d’Epargne est autorisée à s’installer dans la ville. Elle occupe son emplacement actuel en 1899. Des Bailleulois l’ont alors appelée rue de la Caisse d’Epargne, mais cette appellation n’a jamais été officielle! Elle construit alors à côté de ses bureaux une grande salle des fêtes ouverte pour toutes les manifestations de la ville. Elle sera avant et durant la Première Guerre mondiale le théâtre de rendez-vous ludiques, concerts, cinéma, grands banquets etc. et aussi de culte.

Après la destruction de 1918, la Caisse d’Epargne fut reconstruite en 1922-23, son président Albert Cortyl voulu rappeler le souvenir de la plus vieille maison de Bailleul, la seule maison qui fut épargnée lors du terrible incendie de 1681. Celle-ci se trouvait rue du musée et fut transformée en 1861 en patronage Saint-Joseph. La Caisse d’Epargne reprend donc l’architecture de cette maison flamande d’origine bailleuloise. Il était inscrit il fut un temps dans la Caisse d’Epargne ce quatrain :

Duist ses hondert – tachtig een

Sach man hier – see groot ghewaen

Twas in mey – den achsten dag

Dat Belle heel – in aschen lach

Qui signifie :

Mil six cent quatre-vingt-un

on vit ici – bien grande alarme

c’était en mai – le 8e jour

que Bailleul tout entier fut réduit en cendre.

La rue porte le nom de rue Edmond de Coussemaker à partir de 1930. Cette rue comporte aujourd’hui une résidence de style appelée « la Châtellenie ». Cette appellation rappelle que Bailleul était le centre juridique et financier d’un ensemble important de communes allant jusqu’au Dunkerquois et qui dépendaient des coutumes de Bailleul. Cette résidence a succédé au château Onof dont elle a repris en particulier les œils-de-bœuf pour certaines fenêtres et a gardée la maison du gardien. La famille Onof, était une grande famille industrielle de Bailleul, spécialisée dans le houblon.

Rue Benoît Cortyl :cortyl

Avant toute chose merci à Ferdinand Cortyl d’avoir remarqué que le tableau de Julien Deturck mis ici sur le panneau de Benoît Cortyl correspondait en réalité à l’image d’Albert Cortyl, maire de la ville de 1917 à 1919, à la mort de Frédéric Moeneclaey.
Rue qui longe l’église Saint-Vaast. Elle correspond à un ancien fossé de la ville.

Benoît Cortyl est né à Bailleul le 13 février 1790, décédé à Bailleul le 14 janvier 1855. Commissaire délégué à partir du 15 février 1848, maire de Bailleul du 28 août 1848 au 13 juin 1855. Il fit à sa mort un legs généreux, à l’origine dédié à la construction d’un canal de Bailleul à la Lys. Celui-ci trop cher et non réalisable fut abandonné. Les héritiers de Cortyl acceptèrent l’utilisation en partie de l’argent pour la réalisation d’un forage en bordure de l’église Saint-Vaast. L’eau récupéré à 300 m de profondeur ne fut malheureusement pas potable, cependant elle servit d’une part comme eau industrielle pour les entreprises en particulier celles du côté de la gare et alimenta les bornes incendie importantes pour la sécurité de la ville dans les principaux quartiers de la ville.

D’abord rue des Sœurs-Grises, plus communément appelée « Nonne straet’je » elle s’étendait de la rue des Foulons jusqu’à l’entrée de l’école primaire libre de 1907. Un couvent des sœurs Grises se trouvait dans cette rue dès le Moyen-âge, les sœurs en ont été chassées pendant la Révolution de 1789. Les sœurs Grises, hospitalières et enseignantes, s’occupaient de l’instruction des jeunes filles. En 1789, la rue s’est alors appelée : rue de l’Union. C’est ensuite devenu la « rue du Saint-Esprit » (changement entre 1811 et 1856), en référence au signe de croix fait par les fidèles dans l’église Saint-Vaast toute proche et parallèle à cette rue. Elle devient la « rue Benoît Cortyl » le 28 février 1910. Elle était construite des 2 côtés avant la guerre 1914-1918. Lors de la séance du 28 février 1910, le maire, Frédéric Moeneclaey, rend hommage aux anciens maires de Bailleul, et, en particulier, à Benoît Cortyl. Il termine son exposé par : « Il manque le portrait du maire à qui la ville doit le plus de reconnaissance, puisque, grâce à un legs généreux (25 000 francs), nous bénéficions de ce forage précieux qui, nous ramenant l’eau du sous-sol, permet, en tout temps, de défier toute sécheresse. En franchissant le perron de l’Hôtel de Ville, une plaque se trouve là pour rappeler son souvenir, mais est-ce assez ? Je ne le pense pas, et je vous demande de vouloir vous associer à la proposition que voici : et le Saint-Esprit ne m’en voudra pas, (au contraire, je crois qu’il m’a inspiré) si je lui demande de céder sa place, comme nom de rue, à M. Benoît Cortyl, afin de rappeler constamment à ceux qui passe par là, le bienfait du forage voisin »

Cette rue comportait au 19e siècle l’école des frères, elle était située sur le terrain de l’actuelle salle Emmaüs et des scouts. D’ailleurs sur les terres encore en verdure, il existe une ouverture sous-terraine, à une dizaine de mètres de profondeur, maintenant fermée qui fut explorée dans son entrée par les pompiers et un membre du Cercle, Ghislain Kepanowski qui trouva à son entrée des balles anglaises du premier conflit puis un boyau entièrement fait de briques. Malheureusement ce boyau, d’une part se ramifiait en plusieurs autres boyaux. L’exploration sans moyens de sécurité suffisants fut arrêtée et pour le moment reportée sine die.

Dans cette rue il existait la maison des œuvres du Cercle Saint-Joseph, inaugurée le 9 octobre 1910, avec un grand cortège religieux emmené par le chanoine Coubronne. D’ailleurs il y a encore peu, le catéchisme y était prodigué pour les enfants. Nous avons retrouvé une affiche dans un journal appelant le public à venir participer à la « Grande Foire aux Plaisirs » rue Benoit Cortyl du samedi 23 mai au mardi 26 mai 1936 ! Une grande fête enfantine suivie d’un concert apéritif puis l’ouverture de stands. En ce qui concerne les scouts, chaque année, en septembre, les scouts se réunissent pour célébrer la montée, c’est-à-dire la rentrée scout. Le groupe bailleulois existe depuis 1927. Il porte le nom de Malet Debeune depuis 1945.

Avenue Emile Colpaert

colpaertEmile Colpaert est né à Bailleul le 15 juin 1826. En 1853, il fonde la Société Philanthropique à Bailleul. En 1855, la Société crée le premier cortège carnavalesque du mardi gras. Emile Colpaert quitte Bailleul pour Lille, puis le Pérou en 1858. On perd ensuite sa trace. En 1865, il est remplacé par Augustin Pruvost à la tête de la Société Philanthropique.

En 1853, Emile Colpaert eut l’ingénieuse idée de créer un géant « qui ne serait pas comme les autres ». Alors Colpaert décida de personnifier le plus sympathique personnage inventé par Rabelais. Et il créa Gargantua « fils de Gargamelle et de Grandgousier ».

Qui dit Gargantua dit Carnaval ! Et il ne saurait faire abstraction ici de la chanson que créa à priori Colpaert pour accompagner le géant de la ville nous vous donnons ici celle qui est indiquée sur le site de skassoulets sachant les couplets 1-2 et 4 qui sont chantés aujourd’hui.

Refrain : Carnaval n’est pas mort, car il vit encor’ (bis) En geef maar een wafer, Aan mijnheer Galaffer Voilà voilà voilà, Voilà Gargantua, Voilà voilà voilà, Voilà Gargantua En hy komt toe, en hy komt toe Met eenen hals gelijk een dikke koe.

1 :      Il tient la tête du cortège

Il en est le tambour major Mais s’il se levait de son siège

Il serait bien plus grand encore

2:       Il est le fils de Gargamelle

Et du célèbre Grandgousier Sa mère avait la trogne belle

Son père avait un grand gosier

4 :      Si vous entendez sur la place

Retentir un coup de mousquet Ne vous étonnez pas de grâce

C’est le géant qui lâche un pet

Rue Coisne et Lambert :

La rue a été percée en 1954 sur des terrains appartenant à la société Coisne et Lambert. Tout le long de cette rue, des maisons ont été construites pour loger une partie du personnel de la filature des Flandres qui se trouvait en bas de la rue de la gare.

Le 11 avril 1927 eut lieu l’inauguration de la filature des Flandres (Coisne et Lambert) qui est une filature de coton.

La Filature des Flandres, qui s’est appelée Flandres Denim dans ses dernières années, a employé jusqu’à six cents personnes, avant de fermer ses portes au printemps 1996 puis de disparaître sous la pelle des démolisseurs durant l’été 2006, pour laisser place à un ensemble de près de trois cents logements. L’inauguration se déroule le 11 avril 1927, et elle constitue un véritable événement pour la ville de Bailleul. Le quartier de la gare est orné de drapeaux et le conseil municipal au grand complet est là pour accueillir les familles Coisne et Lambert venues d’Armentières.

« La première manifestation fut la bénédiction d’un superbe crucifix à l’entrée des bâtiments. Puis les machines furent mises en mouvement et on put admirer le perfectionnement des mécanismes et l’ampleur des travaux exécutés en un si bref délai », s’enthousiasme L’Indicateur dans son édition du 16 avril. Pendant que les machines commencent à tourner dans les ateliers, les personnalités sont reçues dans les bureaux où des vins d’honneur sont servis. Des discours sont prononcés par le maire, Natalis Dumez, par l’abbé Talleu, curé de Saint-Amand, et par Henri Coisne, sous la responsabilité duquel est placée l’usine. On se presse alors à l’embauche : à l’époque, on commence à travailler très jeune. « Comme j’avais mon certificat d’études, je n’ai pas dû attendre d’avoir 13 ans pour entrer à la filature », se souvient une ancienne ouvrière qui, née en janvier 1921, a commencé à travailler en octobre 1933. « Ma mère est allée me présenter au directeur, M. Van Assche. Il m’a demandé de venir travailler le lundi suivant. J’y suis allée, et j’ai commencé à apprendre le métier sur le tas, avec les plus anciennes. »

coisne-et-lambert

La rue du général Cheroutre :

Henri Cheroutre est né à Bailleul.

Selon le site du ministère le 10 janvier 1847 d’un père employé aux chemins de fer. Il s’engage à 20 ans dans l’armée. Son service terminé, il entre à St Cyr. Il participe à la guerre du Tonkin avec le grade de capitaine. Promu commandant, il prend le commandement du bataillon du 3e Tirailleur Algérien à Constantine. Général de brigade, promu en 1903, il est commandant supérieur de la défense de la Corse, et gouverneur de la Corse et pacifie l’île. Selon le journal Nord Matin, Bailleul du 8 juin 1947, il serait né le 30 janvier 1847, rue d’Ypres, de parents négociants en charbons. Commandeur de la légion d’honneur, médaille commémorative de la guerre 1870-1871, médaille commémorative du Tonkin, médaille coloniale avec agrafes « Algérie » et « Tunisie », officier de l’ordre du Nicham Iftikar de Tunisie, officier de l’ordre royal du Cambodge, officier de l’ordre du Dragon de l’Annam, titulaire de la décoration d’or de l’empereur d’Annam. Le Général Cheroutre vint à Bailleul en août 1902. Il fut organisé une manifestation de sympathie, il fut reçu à l’Hôtel de ville où le maire Emile Hié le complimenta. Mort à Toulouse en avril 1913, son corps fut rapatrié à Bailleul, où une souscription publique permit la construction d’un monument majestueux portant en relief son médaillon en bronze, œuvre de Camille Debert, le statuaire bien-connu de Bailleul.

C’est devenu une véritable rue après de la création de la gare. Auparavant, c’était le début du chemin du Scheerlaken. Lors de la séance du 26 septembre 1902, le Conseil municipal décide de la dénommer : « Rue du Tissage » à la place de « Rue du chemin de fer » pour la portion de voie partant de la brasserie Pauwels jusqu’à la boulangerie Deroo non comprise. Le tissage Hié occupe alors presque entièrement le côté gauche de cette rue, en allant vers le centre. Les habitants de la rue se souviennent des hurlements de sirène quand il y avait un problème au niveau de l’usine Hié, surtout en pleine nuit. Il fallait descendre et se mettre à l’abri en attendant les pompiers. cheroutreLors de la séance du 13 mai 1913 du Conseil municipal, le maire, Frédéric Moeneclaey propose le vote d’une concession gratuite au rond-point du nouveau cimetière, ce qui est adopté.

En 1972, en juillet ou en aout, la rue est macadamisée. A cette occasion, la rue est fermée et un spectacle payant de cascadeurs automobiles est réalisé par le célèbre Jean Sunny.

Le Cercle a décidé de rejoindre un groupe de travail sur les comtes d’Egmont et de Horne. Ces deux comtes catholiques furent exécutés en 1568 sur la Grand Place de Bruxelles. Ils ont pris en partie cause à la volonté des Flamands pour plus d’indépendance vis à vis de l’Espagne que de réelle volonté d’hérésie, même s’ils ne pouvaient accréditer les débordements des iconoclastes.

Sous la coordination du président de la Cultuurwerking, Olivier Van Rode, plusieurs organisations intéressées ont déjà été invitées à participer au projet de publication. « La coopération confirmée du Cercle d’Histoire et d’Archéologie de Bailleul, Monts de Flandre, dans le Nord de la France, des organisations Hollandaises Stichting Historisch Egmond et Historische Vereniging Oud-Beijerland, et du Cercle d’Histoire d’Ellezelles et sa région, en Hainaut, au-dessus des organisations initiatrices, la stichting De Aldenborgh Weert et Cultuurwerking Sotteghem, garantissent une approche internationale. de même, des universités ont déjà confirmé leur collaboration, celles en Belgique de Gand (UG), Louvain (KUL), Nijmegen, Liège (ULg) et Bruxelles (ULB) et en France celle de Lille ».

Nous vous donnons ici les communiqués de presse qui ont été réalisés en Belgique sur le sujet en français et en néerlandais.

Communique de Presse comtes de horne et d’Egmont

Communique de Presse comtes de horne et d’Egmont Communique de Presse comtes de horne et d’Egmont neerlandais

Toutes les personnes intéressées par ce projet sont les bienvenues.

 

Bailleul, Belle in het Vlaams, een stad in het platteland, bij deze hoe sinds de 19de eeuw de stad gezien werd. Haar grondgebied is sinds de prehistorie bewoond, men vindt bewerkte vuurstenen in het platteland rondom de stad. Tijdens de gallo-romeinse periode, omgeven villæ de stad met rijke bevolkingen die zowel met nabijgelegen als met verre regio’s handelen. In het donkere tijdperk bereikt weinig informatie ons zelfs als legenden spreken over: de komst van Sint Vaast, de rol van de Goede Koning Dagobert en de verwoestende actie van de Normandiërs. In de 9de en 10de eeuw is er geen gemeente bekend in teksten over het grondgebied van Bailleul en ook de prospectie in het platteland heeft geen overblijfselen van deze tijd gegeven.

Na het jaar duizend, neemt de bovenkant van de stad de vorm van een grote feodale heuvel met het plein Achille Liénart en de straat des Viviers, misschien het eigendom van de eerste geachte heer van Bailleul, Arnould de Gramines. De naam van de stad van Bailleul is echt bewezen door de kroniekschrijver Jan van Iepers in 1127. In de naam van de Graaf van Vlaanderen, machtigt Boudewijn III in 1177 de stad een Belfort en een klok te bezitten, symbool van haar onafhankelijkheid: de stad is geboren. In 1295 behaalt Bailleul de titel van Landgoed en is voor een grondgebied van 300 leengoederen, verantwoordelijk. Ze ontwikkelt zich in dit tijdperk, dankzij het meekraprood laken, een kwaliteits laken waarmee zij in het begin van de 13de eeuw deel gaat uitmaken van de beroemde Vlaamse Hanse gezegd van Londen. Het is in dit tijdperk dat de schepen een zegel verkrijgen, waarop het wapen van Bailleul staat. In 1295 is de stad aantrekkelijk genoeg om de overdracht van de markt van Merris op haar grondgebied te krijgen. Trouwens in 1466 laat men toe dat Bailleul haar 2 wekelijkse marktdagen behoudt. En in 1501, krijgt ze toestemming voor een drie-daagse jaarmarkt in september. In deze periode ontwikkelen zich talrijke Broederschappen, ludiek of militair, maar ook cultureel, in het bijzonder de retorische kamers.

Natuurlijk komt de religie op de eerste rij, in het bijzonder de verering van Sint Antoine, verbonden met de pestepidemieën die in de regio woeden. De orde van Sint Antoine, gelegen op de plaats van het huidige EPSM (Publieke instelling van de psychische Gezondheid), is een grote dienstplaats die vele bedevaartgangers aantrekt. In de Bourgondische periode heeft Bailleul een sterke economische relatie met Engeland voor haar wolhandel. Bovendien maakt de heer van Bailleul deel uit van de staf van de soeverein. Wanneer Karel de Stoute overlijdt, valt Vlaanderen, via een huwelijk, in de handen van de Oostenrijkse Habsburgers. Karel V, erfgenaam van de Bourgondiërs en de Habsburgsers, geboren in Gent in 1500, staat aan het hoofd van een wereldrijk waar de zon nooit ondergaat. Hij is vooral zeer katholiek en de regio waaruit Bailleul deel van uitmaakt is zeer protestants. Deze nieuwe hervormde religie erkent niet de beeldenverering en in Vlaanderen zullen de beeldenstormers deel uitmaken van de opstandelingen die « geuzen » worden genoemd. In de periode 1565 – 1570, brengen talloze wandaden en zelfs priestermoorden een verbeten onderdrukking van de autoriteiten teweeg. In Bailleul, zoals in heel Vlaanderen, is de opstand niet alleen religieus maar ook politiek: belangrijke personages, gekwalificeerd als ketters, eisen ook de lokale vrijheid van de regering. Tijdens de volgende jaren wordt het katholicisme opnieuw de enige officiële godsdienst van Vlaanderen: de protestanten worden het doel van talloze arrestaties, van verschillende terechtstellingen en verbanningen. Een sterke emigratie naar het protestantse deel van Europa vindt plaats.

Na deze vreselijke gebeurtenissent voor Bailleul vestigen de gemeenschappen van de Jezuïeten en de Kapucijnen zich in de stad met de steun van de schepen en de aartshertogen Albert en Isabelle. In 1665, bij de dood van de Filip IV, koning van Spanje, gebruikt Lodewijk XIV, koning van Frankrijk, het voorwendsel dat hij de bruidsschat van zijn echtgenote, prinses van Spanje, niet gekregen had, om Vlaanderen binnen te dringen. Bailleul wordt Frans door de Vrede van Nimègue (Nijmegen) in 1678. Drie jaar later vernietigt een uitgebreide brand het grootste deel van het centrum: het stadhuis, de kerk, diverse kloosters en 448 huizen. De annexatie van Bailleul brengt een diepe verandering in het hart van de inwoners omdat Lodewijk XIV het gebruik van de Vlaamse taal grotendeels verbiedt, althans ten aanzien van de justitie. Maar deze annexatie en met name de Vrede van Utrecht in 1713 geven opnieuw leven en een belangrijke beroemdheid aan Bailleul, die dan de zetel van de « Presidiaal » van Vlaanderen wordt, gerechtshof als laatste instantie. Alle adel komt naar Bailleul et met haar, het geld. Prachtige huizen verschijnen. De stad neemt de architectuur van de steden van toen aan, dit betekent mooie witte voorgevels met grote ramen die licht binnen laten komen. De Presidiaal zal zich gedurende meer dan 60 jaar in de zalen van de stadhuis vestigen tot zijn verhuizing in 1776 naar het huidige gebouw.

Tijdens de 18de eeuw bloeien ambachten en zelfs een bepaalde industrie snel op: fabrieken van garen, aardewerkfabrieken en natuurlijk de kant, evenals een corporatie van zilvermeesters die getuigt van de aanwezigheid van een rijke klantenring. De religieuze congregaties ontwikkelen zich: Jezuïeten, Capucijnen, Zwarte Zusters en Grijze Zusters. Maar in 1761 maakt een koninklijk besluit een eind aan het Jezuïeten onderwijs waardoor de school sluit om plaatst te laten aan een onderwijs kantoor.

Op 30 maart 1789 is heel Frankrijk in grote oproer, klachten worden naar de koning verzonden en in Bailleul, in de kapel van de Jezuïeten, komen 600 kamerleden van Vlaanderen om hun vertegenwoordigers van het Staten-Generaal te kiezen. De klachten registers hernemen een eis van altijd in Vlaanderen: de vrijheid. Twee jaar later, zelfs als de koning nog heerst, wordt het leven in Frankrijk door parlementen beheerd en in districten en afdelingen georganiseerd. Bailleul bestaat daardoor uit drie gebieden: de stad, het « Ambacht » en het Sint Donat provostschap (militaire politie). De stad van Sint Jans Cappel is aan het « Ambacht » van Bailleul verbonden. Elk van deze grondgebieden heeft zijn eigen regels van justitie, van financiën en van Recht, en dus ook zijn eigen burgemeester. Na meerdere verzoeken lukt het de stad Bailleul, de grondgebieden van het Ambacht en het Sint Donat provostschap te herenigen, onder één burgemeester. Sint Jans Cappel (Saint Jean Cappel) wordt een echte stad.

Vanaf de 19de eeuw evolueert de levensstijl van de Bailleulois (inwoners van Bailleul) gestaag met de achtereenvolgende aankomsten van: het water van de Mont Noir (Zwarte Berg), met de oprichting van de publieke fontein in 1844, de spoorlijn in 1848, tijdens het wachten op het gas en de elektriciteit aan het begin van de 20de eeuw. Deze technische vooruitgangen gaan samen met de industriële revolutie. Maar Bailleul blijft een stad waar het platteland aanwezig is. Het aantal inwoners dat de grond bewerkt is hiervan het bewijs, en zelfs als de jonge dames al vroeg de vervaardiging van kant leren, is dit alleen om wat meer geld voor het huishouden te hebben. De komst van de trein in de stad zal de oprichting van vele fabrieken accentueren. De gezinnen Hié en daarna Bruneel en Verbaere vestigen zich en laten het weven thuis achteruitgaan. Een andere belangrijke industrie zal zich ontwikkelen in Bailleul: kassen van bloemen en fruit van de « Grapperies » van het Noorden. Deze groep van kassen zal de reputatie van de stad in zowel Frankrijk als in het buitenland maken. Maar het grootste deel van de activiteit blijft verbonden aan de textiel: in 1851, met meer dan 4 000 werknemers. De arbeidstijd per dag is 12 uur. Maar in 1900 vormen de wevers die thuis werken nog het merendeel van de banen in Bailleul en de industrialisatie stopt de armoede in de ongezonde hofjes van de Straat du Zud (Van het Zuiden straat) en de straat des Foulons niet. De grote staking van 1903, veroorzaakt door het dure leven, is daarvan het voorbeeld: de stakers zullen de kramen van de markt plunderen en het leger zal nodig zijn om de ongeregeldheden in bedwang te houden.

Deze 19de eeuw brengt ook de structuren van de 3de Republiek in zwang met de nadruk op het onderwijs en de onzijdigheid in religie. De verplichte publieke school verschijnt wat een breuk veroorzaakt met de Kerk. De broeders, die sinds meer dan 40 jaar, de opdracht van de stad, voor het onderwijs zorgden, openen privé scholen. De wetten tegen de kerk monden uit in de wet van 1905 over de scheiding van Kerk en Staat. De roerige inventarisatie van de goederen van de Kerk veroorzaakte in 1906 het overlijden van Géry Ghysel te Boeschèpe.

De Eerste Wereldoorlog ziet helaas de ruïnes van de stad. Na de kortstondige Duitse bezetting in oktober 1914 valt Bailleul onder Britse autoriteiten: men rijdt links, men jaagt met honden en vliegvelden worden gebouwd. De financiële situatie is prachtig, de militairen hebben het geld en geven het uit. Bovendien worden feesten voor hen georganiseerd en de bioscopen tonen films die zelfs kinderen kunnen begrijpen omdat het stomme films zijn ! Maar de stad ligt dicht bij het front, en zal langzaam veranderen in een groot ziekenhuis, omgeven met talloze begraafplaatsen. De rustige momenten van bijna 4 jaar eindigen en de stad zal heftige Duitse aanvallen ondergaan, aanvallen die geleidelijk Bailleul in de as leggen en die duizenden vluchtelingen op de wegen van Frankrijk werpen. Zodra de wapenstilstand ondertekend is komen de eerste inwoners de Bailleul terug. De stad is voor meer dan 98% vernietigd, de straten zijn bedekt met brokstukken en zijn onbegaanbaar. Men moet eerst opruimen. De staat stelt de vluchtelingen die terug komen houten barakkenkampen ter beschikking. Eén man, Natalis Dumez, zal de wederopbouw ter hand nemen vanaf een ballingschap, via een krant « l’Appel du Foyer » (de oproep van de haard). Deze wederopbouw organiseert zich volgens de ideeën van de architect Lodewijk-Maria Cordonnier: de straten worden uitgebreid en convergeren richting de Grote Markt, de belangrijkste gebouwen krijgen hun lokatie terug. De regionale architectuur wordt bevoorrecht en Bailleul herleeft met neo-vlaamse voorgevels. Het leven herneemt langzaamaan met industriële en commerciële activiteiten en ook de festiviteiten zoals het Carnaval in 1921. In 1932 zijn het stadhuis, de kerken en de scholen opgebouwd.

De jaren die volgen worden tot en met de Tweede Wereldoorlog een korte adempauze voor de inwoners van Bailleul. In mei 1940 verwoesten bombardementen 10% van de gebouwen van de zojuist herbouwde stad. Bailleul zal opnieuw lijden tot en met de Bevrijding in september 1944. De stad zal zich zijn gevangenen of naar Duitsland gedeporteerden zonen herinneren en zij die gevochten hebben in het verzet of gedood zijn in de strijd. Daarna volgen de « 30 glorieuze jaren», bron van de economische groei maar ook met een titelloze oorlog, dat een groot deel van de inwoners van Bailleul aan gene zijde van de Middellandse Zee beleefd hebben en waaraan de CHAB herinneringen heeft opgehaald door ontroerende getuigenissen in een “speciale editie”. Sinds het einde van de Tweede Oorlog werd Bailleul uitgerust met talrijke publieke of privé activiteiten. De traditionele gastvrije functie van Bailleul blijft bestaan. De publieke en privé scholen bieden aan de jongeren van de stad maar ook aan hen uit de omgeving een toegankelijk en vooral een uiteenlopend onderwijs van kwaliteit. De sportieve uitrustingen, waarvan het zwembad, liggen op het grondgebied van de stad verspreid. Zo kan ieder zijn favoriete sport beoefenen. Men kan de culturele ontspanningen (door de stad beheerd) zoals de bioscoop, de bibliotheek, de muziek, tekenen of kant scholen niet vergeten, maar ook niet het groot aantal gesubsidieerde verenigingen die het leven in Bailleul aangenaam maken. Sinds de laatste vijftig jaren is het leven van de inwoners van Bailleul veranderd. De komst van drinkwater in de huizen, de telefoon en de televisie betekenden een vermindering in aantrekkingskracht van de cafés. De realisatie van de verbindingsweg tussen Lille (Rijsel) en Dunkerque (Duinkerk) heeft het communicatie knooppunt tussen deze steden en Ieper niet verminderd. De opening van de grenzen heeft de zo aanwezige douane aan de rand van de stad ontmanteld en heeft zeker een effect gehad op de economische activiteit van Bailleul.

De opening naar Europa is een realiteit. Zij uit zich door de samenwerkingsverbanden met de steden Werne, Kyritz, Walcz, Hawick, Sas Van Gent en Izegem. Ten slotte, toendertijd gekwalificeerd als stad in het platteland, blijft Bailleul met haar 35 hectares van groene ruimten, haar geaffirmeerde aspect van Vlaamse stad en haar plaats in de bergenring van Vlaanderen, een plek waar het leven aangenaam is en waar men zich kan ontplooien.

Bailleul, une ville à la campagne, voilà comment depuis le XIXe s. la ville est perçue. Son territoire est occupé depuis la Préhistoire, on trouve des silex taillés dans la campagne tout autour de la ville. À la période gallo-romaine, les villæ entourent la ville avec des populations riches qui commercent avec les régions voisines comme plus lointaines. Au temps de l’âge sombre, peu de données nous sont parvenues même si des dits légendaires évoquent la venue de Saint-Vaast, le rôle du bon roi Dagobert et l’action dévastatrice des Normands. Aux IXe et Xe s. il n’est pas de ville connue sur le territoire de Bailleul dans les textes et de même les prospections dans la campagne n’ont pas remonté de vestiges de cette époque.

Après l’An Mil, le haut de la ville reprend la forme d’une grande motte féodale avec la place Achille Liénart et la rue des Viviers, propriété peut être du premier seigneur présumé de Bailleul, Arnould de Gramines. Le nom de la ville de Bailleul est attesté réellement par le chroniqueur Jean d’Ypres pour l’année 1127. Baudouin III en 1177 autorise, au nom du comte de Flandre, la ville à avoir un beffroi et une cloche, symbole de son indépendance : la ville proprement dite est née. En 1295, Bailleul obtient le titre de châtellenie et est à présent responsable d’un territoire de 300 fiefs. Si elle a pu se développer à cette époque, c’est grâce à son drap rouge garance, drap de qualité qui lui permet d’entrer au début du XIIIe s. dans la célèbre Hanse Flamande, dite de Londres. C’est à cette époque que les échevins obtiennent un sceau sur lequel figure le blason de Bailleul. En 1295, la ville est suffisamment attractive pour obtenir le transfert de la foire de Merris sur son territoire. D’ailleurs en 1466, Bailleul est autorisée à conserver ses deux jours de marché par semaine, et en 1501, elle obtient la tenue d’une foire annuelle de trois jours en septembre. À cette période, de nombreuses confréries se développent, ludiques ou militaires, mais aussi culturelles, en particulier les chambres de rhétorique.

Bien entendu la religion est au premier rang, en particulier la dévotion à Saint-Antoine, liée aux épidémies de peste qui sévissent dans la région. La commanderie de Saint-Antoine, située à l’emplacement de l’actuel EPSM, est un grand lieu de culte qui attire de nombreux pèlerins. À la période bourguignonne, Bailleul est en relation économique forte avec l’Angleterre pour son commerce de laine. D’ailleurs le sire de Bailleul fait partie de l’état major du souverain. À la mort de Charles le Téméraire, la Flandre passe par mariage aux Habsbourg d’Autriche. Charles Quint, héritier des Bourguignons et des Habsbourg, né à Gand en 1500, est à la tête d’un empire où le soleil ne se couche jamais. Il est surtout très catholique et la région, dont fait partie Bailleul, est fortement protestante. Cette nouvelle religion, réformée, ne reconnaît pas le culte fait aux images et en Flandre les iconoclastes, briseurs de statues, feront partie des révoltés appelés « gueux ». De nombreux méfaits et même meurtres de prêtres, dans les années 1565-1570, occasionneront une répression implacable des autorités. À Bailleul, comme dans toute la Flandre, la révolte n’est pas seulement religieuse mais également politique : d’importants personnages, qualifiés d’hérétiques, revendiquent aussi la liberté locale de gouvernement. Au cours des années suivantes, le catholicisme redevient la seule religion officielle de la Flandre : les Protestants feront l’objet de nombreuses arrestations, de plusieurs exécutions et de bannissements. Se produit alors une forte émigration vers l’Europe protestante.

Suite à ces évènements désastreux pour Bailleul, des communautés de Jésuites et de Capucins s’installent en ville avec le soutien des échevins et des archiducs Albert et Isabelle. En 1665 à la mort du roi d’Espagne Philippe IV, Louis XIV, roi de France, prend prétexte de ne pas avoir reçu la dot de son épouse, l’Infante d’Espagne, pour envahir la Flandre. Bailleul devient française par le traité de Nimègue en 1678. Trois années plus tard, un incendie de très grande ampleur détruit la majeure partie du centre de la ville : l’Hôtel de Ville, l’église, plusieurs couvents et 448 maisons. L’annexion de Bailleul entraîne un profond changement dans le cœur des habitants puisque Louis XIV interdit en grande partie l’usage du flamand du moins en ce qui concerne la justice. Cependant cette annexion et surtout le traité d’Utrecht en 1713 vont redonner une vie et une notoriété importante à Bailleul qui devient alors siège du Présidial de Flandre, cour de justice en dernier ressort. Toute la noblesse de robe arrive à Bailleul et avec elle, l’argent. Les belles demeures fleurissent, la cité adopte l’architecture des villes de l’époque c’est-à-dire de belles façades blanches avec de grandes fenêtres qui éclairent les intérieurs. Le Présidial s’installera durant plus de 60 ans dans des salles de l’Hôtel de Ville avant de déménager, en 1776, dans le bâtiment que nous connaissons aujourd’hui.

Au cours du XVIIIe s., l’artisanat voire une certaine industrie prennent leur essor : manufactures de fil, faïenceries et bien entendu la dentelle, ainsi qu’une corporation de maîtres orfèvres qui témoigne de la présence d’une clientèle fortunée. Les congrégations religieuses se développent : Jésuites, Capucins, Sœurs Noires et Sœurs Grises. Cependant en 1761, un décret royal vient mettre fin à l’enseignement des Jésuites dont le collège ferme pour laisser place à un bureau d’enseignement.

Le 30 mars 1789, toute la France est en pleine effervescence, des doléances sont adressées au roi. À Bailleul, dans la chapelle des Jésuites, se réunissent 600 députés de la Flandre venus élire leurs représentants aux États Généraux. Les cahiers de doléances reprennent une revendication de toujours sous le ciel de Flandre : la liberté. Deux ans plus tard, si le roi règne encore, la vie de la France est conduite par les assemblées, et organisée en districts et départements. Bailleul est alors composée de trois territoires : la ville, l’Ambacht et la prévôté Saint-Donat. Saint-Jans-Cappel est quant à elle rattachée à l’Ambacht de Bailleul. Chacun de ces territoires possède ses propres règles de justice, de finances et de droit, et donc son maire. Après de multiples plaidoiries, la ville de Bailleul obtint de réunir à elle, sous un seul maire, les territoires de l’Ambacht et de la prévôté Saint-Donat. Saint-Jans-Cappel devient une commune de plein exercice.

À partir du XIXe s. le mode de vie des Bailleulois évoluera progressivement avec les arrivées successives de l’eau du Mont Noir avec la création de la fontaine publique en 1844, puis du chemin de fer en 1848, en attendant le gaz puis l’électricité au début du XXe s.. Ces progrès techniques vont de pair avec la révolution industrielle. Mais Bailleul reste une ville où la campagne est présente, le nombre d’habitants travaillant la terre en est le témoin et si les demoiselles apprennent tôt la fabrication de la dentelle, celle-ci restera pour les couples un travail d’appoint permettant d’apporter quelques sous au ménage. L’arrivée du train en ville va accentuer la création de nombreuses manufactures et usines, les familles Hié puis Bruneel et Verbaere s’implantent et font décliner le tissage à domicile. Une autre industrie importante va se développer à Bailleul, il s’agit des forceries de fleurs et de fruits des Grapperies du Nord. Cet ensemble de serres fera la renommée de la ville dans le pays comme à l’étranger. Mais l’essentiel de l’activité reste lié au textile : en 1851, plus de 4000 ouvriers y travaillent. Le travail est de 12 heures par jour. Mais en 1900, les tisserands à domicile représentent encore la majorité des emplois à Bailleul et l’industrialisation ne met pas fin à la misère qui sévit dans les courées insalubres de la rue du Sud et des Foulons. La grande grève de 1903 provoquée par la vie chère en est l’illustration : les grévistes pilleront les étals du marché et l’armée sera requise pour contenir les débordements.

Ce XIXe s. verra aussi s’instaurer les structures de la IIIe République, qui mettra l’accent sur l’éducation scolaire et la laïcité. L’école publique obligatoire apparaît ce qui va entraîner une rupture avec l’Église. Les Frères qui étaient en charge de l’enseignement à la demande de la ville depuis 40 ans ouvrent leur école privée. Les lois anticléricales culmineront par la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État. L’inventaire mouvementé des biens de l’Église provoqua la mort de Géry Ghysel en 1906 à Boeschèpe.

La Grande Guerre verra malheureusement la ruine de la ville. Après la courte occupation allemande d’octobre 1914, Bailleul vit sous le régime des autorités britanniques : on roule à gauche, on chasse à courre et des aérodromes sont construits. La situation financière est des plus florissantes, les militaires ont de l’argent et ils le dépensent. D’ailleurs des fêtes sont organisées en leur honneur et les cinémas présentent des films, que même les enfants comprennent, puisqu’ils sont muets ! Mais la ville est proche du front, et progressivement elle va se transformer en un vaste hôpital entouré de nombreux cimetières. Ces moments de répit se terminent et au printemps 1918, la ville va subir de violentes attaques allemandes qui progressivement la réduiront en cendres et jetteront sur les chemins de France des milliers de réfugiés. L’armistice à peine signé, les premiers Bailleulois reviennent. La ville est détruite à plus de 98 %, les rues sont jonchées de débris et impraticables. Il faut d’abord déblayer ; les réfugiés qui reviennent sont logés dans des baraquements de bois mis à disposition par l’État. Un homme, Natalis Dumez, va prendre en main cette reconstruction depuis l’exil, à travers un journal : « l’Appel du Foyer ». Elle s’organise suivant les idées de l’architecte Louis-Marie Cordonnier : les rues vont être élargies et convergent vers la Grand-Place, les principaux bâtiments reprennent leur emplacement. L’architecture régionale est privilégiée et Bailleul renaît avec des façades néo-flamandes. La vie reprend peu à peu : activités industrielles et commerçantes ainsi que les festivités tel le Carnaval en 1921. En 1932, l’Hôtel de Ville, les églises et les écoles sont debout.

Les années qui vont suivre sont un répit pour les Bailleulois jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. En mai 1940, des bombardements détruisent 10 % des bâtiments de la cité à peine reconstruite. Bailleul va à nouveau souffrir jusqu’à la Libération en septembre 1944. La cité gardera le souvenir de ses fils prisonniers ou déportés en Allemagne, de ceux qui ont combattu pour la Résistance ou qui sont morts au combat. Puis viendront les « trente glorieuses », source de relèvement économique mais aussi avec une guerre qui n’en a pas porté le nom et que bon nombre de Bailleulois ont vécu par delà la Méditerranée. Le CHAB en a rappelé le souvenir dans un « hors-série » émouvant par les témoignages qu’il comporte. Bailleul depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale s’est dotée de nombreuses activités publiques ou privées. La vocation hospitalière traditionnelle de la ville demeure. Les écoles publiques et privées offrent aux jeunes de la ville mais également des alentours une facilité et surtout une qualité d’enseignement très diversifiée. Les équipements sportifs, dont la piscine, parsèment le territoire de la commune et permettent à chacun d’exercer son sport favori. L’on ne saurait oublier les loisirs culturels gérés par la ville comme le cinéma, la bibliothèque, les écoles de musique, de dessin, de dentelle mais aussi le nombre important d’associations subventionnées et qui font que la vie à Bailleul est agréable. Depuis ces cinquante dernières années, la vie des Bailleulois a changé, l’arrivée de l’eau potable dans les maisons, le téléphone et la télévision ont marqué une baisse de l’attrait des cafés. La mise en place de l’autoroute reliant Lille à Dunkerque n’a pas réduit la place que la ville avait comme nœud de communication entre ces villes et Ypres. L’ouverture des frontières a démantelé la douane si présente dans la périphérie de la ville et a eu un impact certain sur l’activité économique de Bailleul.

L’ouverture sur l’Europe est une réalité. Elle se traduit par les jumelages avec les villes de Werne, Kyritz, Walcz, Hawick, Sas Van Gent et Izegem. Enfin, qualifiée en son temps de ville à la campagne, Bailleul avec ses 35 hectares d’espaces verts, son aspect affirmé de ville flamande et son emplacement au sein des monts de Flandre, reste un endroit où il fait bon vivre et où tout un chacun peut se réaliser.

Voici un groupe de personnes envoyés en Allemagne, à Rastatt en 1915 comme prisonniers civils. Ils sont de Bailleul, peut-être allez vous reconnaître un père, un grand père, un arrière grand père, quelqu’un de votre famille.

Le Cercle d’histoire et d’archéologie de Bailleul, Monts de Flandre, prépare son nouvel ouvrage : Bailleul entre 1914 et 1918. Cet ouvrage sera le reflet de la vie de la ville, de ses habitants, des troupes de toutes nationalités qui y sont passées, de nos concitoyens partis pour le front en tant que militaires mais également comme ces photographies les présentent des civils partis en Allemagne comme prisonniers civils.

Pour cet ouvrage qui sera réalisé en deux livres l’un en français, le second en anglais nous recherchons pour une numérisation, les documents restant en votre possession, toutes photographies, lettres, cartes postales écrites, photocartes, affiches, documents comme pièces d’identité, passeport, livrets militaires, autorisation de déplacements, mais également des objets fabriqués par des soldats ou des objets de la vie courante de l’époque tout ce qui pourrait éclairer et mieux comprendre cette période de vie dans notre ville entre 1914 et 1918.

Vous pouvez contacter les membres du Cercle par téléphone au 03.28.49.15.57 Gérard Lemaire vice président du Cercle ou au 03.28.49.06.46 Alain Proumen, secrétaire du Cercle ou encore par mail auprès de Philippe Ducrocq, président à philducrocq@wanadoo.fr.

Une industrie bailleuloise de renom : Les Grapperies du Nord

En 1889, Anatole Cordonnier crée un vaste établissement horticole près de la gare :  » Les Grapperies du Nord ». Il veut exploiter à un niveau industriel la technique de la « forcerie des fruits ». A leur apogée 1910-1914, les Grapperies du Nord s’étendent sur 14 hectares dont 4500 m² de serres. Cet établissement emploie une main d’œuvre locale variant suivant les saisons entre 150 et 250 personnes. Les cultures sont diversifiées, on y trouve des arbres fruitiers, des légumes, des fleurs mais les spécialités de cet établissement sont la culture des chrysanthèmes et le raisin. Paris est le débouché principal de la production des Grapperies du Nord. Les cultures sont représentées dans les salons d’agriculture et les diverses expositions horticoles et maraîchères de la capitale.

A renowned industry in Bailleul: Les Grapperies du Nord

In 1889, Anatole Cordonnier creates a vast horticultural complex near the station: “Les Grapperies du Nord. He wants to use a standard industrial technique of “hothouse fruit”. At their peak 1910-1914, “Les Grapperies du Nord” spread over 14 acres including 4,500 m² of greenhouses. This facility employs a local workforce fluctuating from 150 to 250 people according to the seasons. Cultures are diverse, there are fruit trees, vegetables, flowers, but the specialties of this establishment are the growing of grapes and chrysanthemums. Paris is the main outlet for “Les Grapperies du Nord” production. The cultures are represented in the various agricultural, horticultural and gardening exhibitions in the capital.