Allée Gargantua :
Allée débouchant Bellekindtstraete. Une allée piétonne la relie à l’Allée du Commonwealth
Gargantua est un personnage légendaire créé par l’écrivain François Rabelais. C’est le géant du carnaval de Bailleul, il préside les fêtes du carnaval. En 1853, Emile Colpaert eut l’ingénieuse idée de créer un géant « qui ne serait pas comme les autres ». Alors Colpaert décida de personnifier le plus sympathique personnage inventé par Rabelais. Et il créa Gargantua « fils de Gargamelle et de Grandgousier ».
Comme tout dieux légendaire Gargantua a sa parèdre, et qui aurait dit que celle-ci soit après une étude réalisée par Henri Donteville, fondateur de l’école de mythologie française, que la parèdre de Gargantua est Mélusine !! Et pour Guy-Édouard Pillard : Gargantua « solaire » n’est pas la parèdre de Mélusine mais serait le successeur de Mélusine devenue « lunaire ». Comme quoi la pensée humaine est universelle est que celle qui fut la protectrice de la cité depuis des centaines d’années appela à elle pour les réjouissances de ces protégés son compagnon de toujours Gargantua.
A sa naissance, Gargantua mesurait neuf mètres. Cette hauteur lui interdirait aujourd’hui de passer sous les fils électriques qui traversent nos rues. Il était alors porté par seize hommes qui se relayaient. En 1892, les porteurs firent subitement grève au milieu du parcours et plantèrent le géant sur un trottoir en réclamant une augmentation de salaires. Ils firent valoir que Gargantua était lourd et que le vent, toujours assez violent au moment du Mardi gras leur occasionnait des fatigues supplémentaires. Puis ils partirent dans les cabarets voisins, en attendant paisiblement une solution. Satisfaction leur fut donnée, mais l’année suivante, on installa le géant sur un char. La guerre 14-18 le détruisit, en même temps que la ville. On le reconstitua un peu plus petit, soit six mètres de hauteur. Une seconde fois, il fut détruit par faits de guerre en 1940, reconstitué et victime de l’incendie de son hangar en 1964. Gargantua IV a été reconstruit et livré à la société philanthropique le 19 février 1965, il a subi son dernier lifting en 2001.
Le site du Nord-Pas de Calais nous apprend quelques éléments sur la vie de notre géant : la première guerre mondiale lui fut fatale ; Gargantua 1er ainsi que les autres chars disparaissent dans les bombardements. Pourtant, dès 1921, les Bailleulois, forts de leurs traditions travaillent à sa relance et c’est en 1922, dans une ville en cours de reconstruction, qu’un cortège de fortune verra le jour. La vie reprenant son cours, les carnavals se succèderont jusqu’à la seconde guerre mondiale où là encore, le matériel de la Société Philanthropique sera anéanti (les allemands ayant réquisitionné le hangar, laisseront pourrir les chars sur un terrain vague, le manteau rouge de Gargantua II faisant office de tenture dans les bureaux de la Kommandantur et sa tête aurait été placée sur un char allemand partant sur Dunkerque). En 1947, un cortège voit à nouveau le jour, cette année-là, Gargantua 3ème du nom est présenté pour la première fois à la foule. Malheureusement, sa vie fut éphémère puisqu’il brûla dans l’incendie du hangar en 1962. C’est donc Gargantua IV qui, haut de ses cinq mètres, assiste aux festivités du mardi gras depuis 1965.
Qui dit Gargantua dit Carnaval ! Et il ne saurait faire abstraction ici de la chanson que créa à priori Colpaert pour accompagner le géant de la ville nous vous donnons ici celle qui est indiquée sur le site de skassoulets les couplets 1-2 et 4 sont chantés aujourd’hui.
Refrain Carnaval n’est pas mort, car il vit encor’ (bis) En geef maar een wafer
Aan mijnheer Galaffer, voilà voilà voilà
Voilà Gargantua
Voilà voilà voilà
Voilà Gargantua En hy komt toe, en hy komt toe Met eenen hals gelijk een dikke koe
1 : Il tient la tête du cortège
Il en est le tambour major Mais s’il se levait de son siège
Il serait bien plus grand encore
2: Il est le fils de Gargamelle
Et du célèbre Grandgousier Sa mère avait la trogne belle
Son père avait un grand gosier
4 : Si vous entendez sur la place
Retentir un coup de mousquet Ne vous étonnez pas de grâce
C’est le géant qui lâche un pet
Rue Charles Flahault :
Botaniste français.
Charles Flahault est né le 3 octobre 1852 à Bailleul, et est décédé à Montpellier le 3 février 1935. Il entre à la Sorbonne le 1er avril 1874, dans le laboratoire de Philippe Van Tieghem (1839-1914), Bailleulois comme lui, et maître de conférences à l’École normale supérieure à Paris, et s’oriente alors vers la biologie végétale. Charles Flahault fut un pionnier dans de nombreux domaines de la botanique et l’auteur de nombreux travaux scientifiques majeurs. Il a été le fondateur de l’Institut de Botanique de Montpellier, ville où il résida de 1881 à sa mort. Il est aussi le créateur, avec Georges Fabre, de l’arboretum de l’Hort de Dieu au mont Aigoual, et l’artisan passionné du reboisement de ce massif.
Cette rue comporte le lotissement dit « des Charmilles », construit dans les années 80. La rue s’ouvre d’une part sur la rue du Musée, là où il y a un moment se trouvait le petit chemin qui reliait la rue du Kortenker à la rue du musée, et d’autre part sur cette rue du Kortenker.
Résidence Julien Deturck :
La rue débouche sur la Paeperstraete.
Artiste peintre, graveur bailleulois du XXe siècle. Julien Deturck est né d’une famille de sept enfants à Bailleul le 23 février 1862 d’un père tisserand et d’une mère dentellière et y est décédé en 1941 (décédé en 1943 à Belves (Dordogne) d’après Ficheroulle). Sa tombe se trouve au cimetière de Bailleul, à proximité de celle du Général Cheroutre. Employé de banque, de 14 à 18 ans, il suit les cours de dessin de M. Swynghedauw et réussit le concours des Beaux-Arts, à Paris. Pendant son service militaire, grâce à l’intervention du député de Bailleul, Ignace Plichon, il peut suivre les cours des Beaux-arts, sous la direction de Cabanel qui lui conseille de faire de la gravure. En 1888, il obtint le Grand Prix de Rome pour la gravure en taille-douce. Il obtient plusieurs médailles pour ses gravures (Exposition universelle de 1900, salon des artistes). Peintre et graveur il a créé la Société septentrionale de gravure en 1900. Elle réunissait des artistes et des amateurs, pour promouvoir les graveurs et les lithographes du Nord de la France. Après la guerre 1914-1918, il est sollicité pour proposer un nouveau plan de Bailleul pour la reconstruction de la ville. Son plan a été rejeté car il nécessitait beaucoup trop d’expropriations et il proposait un plan de ville très différent de celui d’avant la guerre.
Cette rue est le siège de l’association « Flandre Terre Solidaire » créée en 2009 et qui vient en aide aux migrants qui parcourent notre région, « ces gens ont quitté la guerre et la famine » dixit Jacques Devienne, président. L’association vient en aide régulièrement aux migrants à Calais. Les bénévoles participent essentiellement à la distribution des repas.
vous pouvez retrouver des renseignements supplémentaires concernant Julien Deturck sur le site de Kerkof : http://kerk-hof.overblog.com/2017/10/qui-suis-je-10.html