Avenue Jean Degroote :

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Rue en forte pente qui débouche sur la route d’Hazebrouck, elle fait le tour du lotissement. En l’honneur de Jean Degroote. Né à Saint-Jans-Cappel en 1923, décédé à Bailleul le 25 décembre 1984. Conseiller municipal de 1971 à 1984, adjoint au maire de Bailleul, de 1977 à son décès. C’était un ancien déporté. Lors de la séance du 21 février 1985, le maire, Jean Delobel, prononce l’éloge funèbre de Jean Degroote, adjoint, décédé le 25 décembre 1984, et, propose que la première rue du lotissement du Scheerlaken porte son nom, avec les inscriptions suivantes : « Mr Jean Degroote, Citoyen français, résistant, déporté, adjoint au maire de Bailleul. ». En fait, par suite de retards de construction de ce lotissement, la première rue ouverte à Bailleul l’a été au lotissement du Moulin du Prince et porte le nom de Jean Degroote.

Camille Debert

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L’église Saint-Amand a été détruite lors des bombardements de 1918, sur son emplacement se trouve aujourd’hui l’actuel monument aux Morts. L’église Saint-Amand fut transférée dans le nouveau quartier de la gare, la première pierre posée en 1930, inaugurée le 13 septembre 1931. Le Monument aux Morts fut inauguré le 6 septembre 1925 en présence du lord-maire de Bradford S.J. Palin, cité marraine de guerre de Bailleul. La silhouette de la victoire de Camille Debert inspire autant le respect aux morts que celui à l’artiste. Jacques Barbotin (1886-1935) fut l’architecte de ce monument, créé au niveau du Chœur de l’ancienne église Saint-Amand. Le projet d’érection du buste d’Edmond de Coussemaker date de 1936, sur une proposition de Camille Debert, qui décéda avant sa réalisation finale mais fut le concepteur de la maquette de base. Le médaillon en bronze du Général Cheroutre, est une œuvre également de Camille Debert.

Rue du Musée De Puydt :de-puydt

En 1859, Benoît De Puydt (né en 1782, décédé à Bailleul en 1859), greffier de justice de paix ; il lègue sa collection d’objets d’art à sa ville natale ; il n’a aucun descendant direct. Dans son testament de 1847, il pose deux conditions : la création d’une académie de dessin, peinture et architecture, et la conservation de sa collection dans sa demeure. En 1861 : l’académie et le musée sont ouverts, en 1918, le musée sera détruit, entre 1920 et 1934, reconstitution partielle de la collection. Octobre 1933 verra l’inauguration du nouveau musée et le 15 juillet 1934 l’école de dessin, et 1946 la réinstallation du musée après la Seconde Guerre mondiale.

D’abord rue de Poperinghe, puis rue des choux (Coolstraete, sans doute en raison de nombreux maraîchers installés dans cette rue à cette époque), puis rue du musée De Puydt (3 octobre 1884), puis rue du musée (après la guerre 1914-1918), puis à nouveau rue du musée De Puydt (13 novembre 2009). Avant la guerre 1914-1918, la rue comprenait aussi des cours, c’est-à-dire des rangées d’habitations perpendiculaires à la rue, par exemple, la cour Goebrecht. Ces cours étaient souvent le logement des tisserands, malheureusement insalubres et où la promiscuité de l’habitat et du travail, la plupart des métiers à tisser étaient encore du 18e siècle, n’était pas favorable à une vie normale pour les jeunes enfants qui habitaient. Le pavot était alors bien souvent utilisé dans les biberons et il n’était pas rare que les docteurs soient appelés au chevet d’enfants endormi depuis plusieurs jours. Une interdiction de vente sans ordonnance sera d’ailleurs mise en place par la municipalité en 19GG. Mais dans cette rue se dressaient aussi de grands bâtiments, comme un manoir construit en 1544, devenu le Cercle Saint-Joseph en 1861. L’orphelinat sera construit après la Grande Guerre sur l’emplacement du Cercle Saint-Joseph, il fermera en 1968.

En 1906, la rue comptait 249 maisons et 593 habitants. Copie de la lettre adressée le 17 octobre 1884 par le sous-préfet d’Hazebrouck au préfet du Nord : « Monsieur le Préfet, J’ai l’honneur de vous adresser une délibération en date du 3 octobre courant, par laquelle le Conseil municipal de Bailleul demandant que la rue des Choux, de cette ville, porte désormais la dénomination de rue du Musée De Puydt. Monsieur De Puydt, aujourd’hui décédé, a légué à la ville de Bailleul toute sa fortune, sa collection d’objets d’art composant le musée de cette ville ; il a, en outre, fondé l’école de dessin. M. De Puydt a ainsi acquis des droits à la reconnaissance bailleuloise ; c’est pour perpétuer la mémoire de cet homme généreux et ami des arts que le conseil municipal demande qu’une rue de la ville porte son nom. J’ai l’honneur de vous proposer, Monsieur le Préfet, de vouloir bien prier M. le Ministre de l’Intérieur de provoquer un décret substituant le nom de rue du Musée De Puydt à la rue des Choux de la ville de Bailleul. Veuillez agréer, Monsieur le Préfet, l’assurance de mon respectueux dévouement. »

Avant la guerre 1914-1918, la partie de la rue entre la Grand-Place et la rue Benoît Cortyl était construite des 2 côtés, comme le montre la vue ci-contre. A gauche : l’entrée latérale de l’Hôtel de ville. Quelques belles maisons bourgeoises se trouvent dans cette rue, dont les anciennes maisons du baron d’Espériès et d’Ignace De Coussemaker qui n’ont pas été détruites lors de la guerre 1914-1918 ; cette dernière est devenue le centre médical. Les 2 bâtiments sont mitoyens. La salle Marguerite Yourcenar a été conçue pour servir d’église provisoire après la guerre 1914-1918, en attendant la reconstruction de l’église Saint-Vaast (inaugurée le 25 septembre 1932). Elle a ensuite servie de salle paroissiale, on y faisait d’ailleurs des représentations théâtrales produites par la société Comédia. C’est maintenant une salle communale.

La rue mène à Saint-Jans-Cappel, en bas de la rue lors de la construction de la résidence des collines, on mit au jour les restes d’une des plus grandes villae gallo-romaines du Nord de la France. La villa à l’époque est une ferme avec une partie pour la résidence du propriétaire et une seconde pour la ferme proprement dite. L’emprise au sol, reconnue par les archéologues, est de 150 m sur plus de 500 m avec une habitation du propriétaire de 50 m de façade et des retours de 12 m. À la vue des restes de marbres, d’ardoises, de céramiques provenant de par le monde romain jusqu’au Liban ainsi que les éléments de forge comme de pressoir, il pourrait s’agir d’un propriétaire fortuné ayant beaucoup voyagé à l’époque