Rue Natalis Dumez :
Rue débouchant rue des Viviers.
Natalis Dumez est né à Bailleul le 17 avril 1890, et est décédé à Mons-en-Barœul le 25 septembre 1976 ; il est enterré au cimetière de Bailleul. D’abord secrétaire de l’abbé Lemire. Il fait ses débuts de journaliste en 1910 au « Cri des Flandres », journal de l’Abbé Lemire. Il est mobilisé en 1914 et fait la guerre dans l’infanterie. Il est décoré de la Croix de guerre. A la fin de la guerre, il fonde « l’Appel du Foyer », bulletin mensuel de tous les réfugiés des cantons de Bailleul. Ce journal est publié de juillet 1918 à septembre 1921. Il est maire de Bailleul du 10 décembre 1919 à juin 1928, date à laquelle il doit démissionner. En tant que maire, il est l’artisan du nouveau plan d’alignement de la ville, avec élargissement des rues, et de la reconstruction de la ville dans le style brugeois. En avril 1941, avec Jules Noutour, il fonde le journal clandestin « La Voix du Nord », à Lille, où il habite. Les 9 premiers numéros sont financés sur les fonds propres de Natalis Dumez. Arrêté le 7 septembre 1942, et déporté, il est libéré à l’été 1945. Il obtient la légion d’honneur en 1949 ; il est nommé officier en 1957 et commandeur en 1971.
Sur le cadastre de 1811, c’est un chemin dénommé « Cul de sac des jardins ». C’est encore son nom après la guerre 1914-1918. En 1979, le conseil municipal décide de donner le nom de Natalis Dumez à la nouvelle rue qui joint la rue de viviers au complexe sportif du C.E.S. la rue comme le complexe sportif et la stèle érigée par la Résistance « Voix du Nord » furent inaugurés le 22 septembre 1979. La Stèle est l’œuvre de Maurice Bailly, artiste régional.
Dans cette rue se situe également le « mille-club » salle dont le nom rappelle l’opération Mille-clubs lancée en 1966 qui consistait à créer des locaux-clubs construits par les jeunes pour les jeunes. Ces locaux en ossature bois destinés à accueillir les jeunes pour leurs activités, lieu de rencontre, de conversation, d’activités culturelles…, étaient réalisés avec leur participation. François Missoffe, le ministre de la Jeunesse et des Sports à l’origine de cette opération précisait son intention : « créer un équipement léger destiné à un nombre limité de jeunes et donner aux jeunes un sentiment de communauté et d’appropriation en leur faisant monter eux-mêmes leur local. » Les éléments de la structure étaient livrés par « paquets », sous forme de caisses d’une trentaine de kg pour qu’elles restent transportables, accompagnées d’une notice de montage.
Cette place est également le parking de la salle de sport Natalis Dumez qui a entre autres accueilli la célèbre journée Tradi-Flandre en 2012. Cette salle est aussi le siège de l’association sportive de la Bailleuloise, club de gymnastique masculine fondé par l’abbé Talleu au patronage de St-Amand en 1907, association loi 1901 depuis 1913, affilié à la Fédération Sportive et Culturelle de France, qui comprend des moniteurs diplômés et bénévoles.
Avenue Jean Degroote :
Rue en forte pente qui débouche sur la route d’Hazebrouck, elle fait le tour du lotissement. En l’honneur de Jean Degroote. Né à Saint-Jans-Cappel en 1923, décédé à Bailleul le 25 décembre 1984. Conseiller municipal de 1971 à 1984, adjoint au maire de Bailleul, de 1977 à son décès. C’était un ancien déporté. Lors de la séance du 21 février 1985, le maire, Jean Delobel, prononce l’éloge funèbre de Jean Degroote, adjoint, décédé le 25 décembre 1984, et, propose que la première rue du lotissement du Scheerlaken porte son nom, avec les inscriptions suivantes : « Mr Jean Degroote, Citoyen français, résistant, déporté, adjoint au maire de Bailleul. ». En fait, par suite de retards de construction de ce lotissement, la première rue ouverte à Bailleul l’a été au lotissement du Moulin du Prince et porte le nom de Jean Degroote.
Camille Debert
L’église Saint-Amand a été détruite lors des bombardements de 1918, sur son emplacement se trouve aujourd’hui l’actuel monument aux Morts. L’église Saint-Amand fut transférée dans le nouveau quartier de la gare, la première pierre posée en 1930, inaugurée le 13 septembre 1931. Le Monument aux Morts fut inauguré le 6 septembre 1925 en présence du lord-maire de Bradford S.J. Palin, cité marraine de guerre de Bailleul. La silhouette de la victoire de Camille Debert inspire autant le respect aux morts que celui à l’artiste. Jacques Barbotin (1886-1935) fut l’architecte de ce monument, créé au niveau du Chœur de l’ancienne église Saint-Amand. Le projet d’érection du buste d’Edmond de Coussemaker date de 1936, sur une proposition de Camille Debert, qui décéda avant sa réalisation finale mais fut le concepteur de la maquette de base. Le médaillon en bronze du Général Cheroutre, est une œuvre également de Camille Debert.